Rêve d'Aventure
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Rêve d'Aventure, le récit

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Message par Le Narrateur Ven 6 Sep - 21:42

Ici sera donc posté le récit, il y aura un post différent pour chaque chapitre mais je ne posterai pas chapitre par chapitre car ça serait trop long entre deux posts, j'éditerai donc les posts à chaque fois que j'aurai suffisamment avancé dans la suite du chapitre. Aussi surveille bien ce sujet du forum.

Je dédie ce récit à, d'une part, mes amis et d'autre part aux œuvres qui m'ont inspiré et à leur auteurs : John Lang (alias Pen Of Chaos) et son Donjon de Naheulbeuk qui me fait toujours aussi rire que la première où je l'ai écouté, J.R.R Tolkien et son célèbre Seigneur des Anneaux et JBX et son œuvre rendant hommage, d'une part à la langue française et d'autre part à une culture cinématographique et littéraire très vaste.


Dernière édition par Le Narrateur le Jeu 16 Jan - 15:17, édité 3 fois

Le Narrateur
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Message par Le Narrateur Sam 7 Sep - 9:16

Chapitre premier

La neige blanche craquait sous ses pas rapides, de part et d'autre de la route de terre, d'immenses sapins se dressaient accompagnés de quelques buissons que l'automne, puis l'hiver avaient dénudés de leurs feuilles. Une légère fumée s'échappait de sa bouche, sa main gauche agrippait le manche de son épée, tandis que la droite tenait fermement la bandouillère de son sac. Le temps était clair au dessus de sa tête, pas l'ombre d'un nuage, juste un soleil froid, éclairant les alentours. Son capuchon sur sa tête protègeait ses oreilles du froid mordant, alors qu'une légère brise silencieuse caressait son visage et soulevait un peu ses cheveux. Sa cape, doublée de fourrure, recouvrait ses épaules, elle était attachée par une petite chaine. Une légère barbe recouvrait ses joues, son menton et sa gorge. Pas de bruits dans cette forêt, pas un oiseau dans les branches, pas de petit animal courant dans la neige, ni ours ni loups dans cette mer d'épines, tout était calme. Malgré ce calme, son regard restait aux aguets, ses oreilles attentives écoutaient le silence alors qu'il se tenait prêt à dégainer sa lame à tout instant. Les chemins peuvaient être dangereux, surtout quand on les connait pas, il ne risque pas de se perdre au moins, c'est tout droit.

Le soleil avait un peu progressé et un fracas vint troubler la paisible forêt, au loin ses yeux perçurent des êtres vivants s'agitant sur le sentier. Il semblait entendre le bruit du fer s'entrechoquant, un combat se déroulait devant lui, il se précipita alors à couvert des arbres, à droite de la route. Se baissant il resta caché un instant tentant d'y voir mieux, mais il ne vit que des ombres, il s'approcha alors, évitant les arbres puis s'arrêta une fois encore derrière un sapin. Il n'était pas à plus de vingts mètres du combat, combat auquel se livraient quatre hommes pauvrement vêtus encerclant un cinquième individu, plus petit mais aussi plus gros que ses adversaires. Aux yeux du jeune homme, les quatre acolytes sont sans doute des brigands et le pauvre homme seul, leur victime. La victime était pourtant bien équipée, elle portait une armure et maniait un long marteau qui était, apparemment, presque aussi grand que son porteur. Toujours caché, le voyageur dégaina son épée et s'avança discrètement jusqu'à l'arbre le plus proche de la route, il se tint prêt quand l'un des agresseurs qui lui tournait le dos se prépara à frapper l'homme encerclé. Il poussa alors un cri et bondit sur l'assaillant, l'attrapant par les épaules et le faisant tomber vers l'avant, tous deux roulèrent aux pieds de l'homme au marteau, qui, étonné cessa de regarder ses opposants qui, eux aussi, se déconcentrèrent du combat. Profitant de la surprise et de la stupeur générale et tout en se redressant, l'homme à la cape fit un grand geste du bras droit et donna un coup d'épée dans l'épaule du bandit qui était derrière la victime. Tout à coup le marteau pris son envol, maintenu par deux bras vigoureux il frappa dans les côtes du troisième malfrat pour ensuite aller percuter le crâne du quatrième. Blessés les quatre hommes prirent la fuite rapidement, celui qui était tombé porta celui qui avait pris le marteau sur la tête, en quelques secondes ils avaient disparu dans la forêt. Les deux individus restèrent là, à s'observer pendant un bref instant, le plus petit put voir le visage de celui qui venait de lui sauver la vie, des yeux marrons-verts, les cheveux châtains, il était jeune malgré la barbe. De son côté le sauveur put observer en détail les traits cet homme étrangement petit, il était brun, les cheveux courts, il ne portait pas de barbe, ses yeux étaient marrons, le teint plutôt pâle, il souriait. C'est lui qui, le premier brisa le silence qui s'était installé :
"Merci de votre aide, quelle bande de lâches, s'attaquer à un pauvre voyageur à quatre contre un. Mais heureusement un nain ne craint pas ce genre de brigands.
_Vous êtes donc un nain, j'avais des doutes au début car il est rare de voir un nain sans barbe.
_Je suis un nain des Monts Salés, nous ne portons pas la barbe, expliqua le nain.
_Mais que faites-vous si loin de chez vous alors et au beau milieu de cette forêt, quasi-déserte d'après ce que nous avons put constater à l'instant? s'étonna l'humain.
_J'ai rendu visite à des cousins du nord pendant quelques semaines et je rentre chez moi et pour cela il me faut passer par cette interminable forêt. Mais puisque vous êtes là que diriez-vous de voyager avec moi, je vous ferai visiter mon pays avec plaisir, vous y serez bien accueilli je vous le garantis, c'est ma manière de vous remercier pour ce que vous venez de faire.
_Et moi je m'appelle Thragorn, je suis une espèce d'aventurier, je voyage, en tout cas je commence, moi aussi, dit-il un peu hésitant.
_Parfait! Alors, allons-y!, dit Enahpets en souriant. »

Les deux compagnons se serrèrent la main durant ces brèves paroles et poursuivirent leur route. Une bonne ambiance s'installla rapidement, ils se racontèrent leur histoire durant toute l'après-midi. Thragorn expliqua donc au nain qu'il venait de l'Eidnamron, d'ailleurs ils s'y trouvaient encore tous les deux puisque la forêt qu'ils traversaient en faisait partie, il était parti de chez lui il y a trois jours, il avait passé la nuit dans des auberges le long de sa route, il allait vers le sud, vers le Royaume d'Ecnarf, une terre de champs et de vignes, de paturages et de collines, un pays qu'il a toujours voulu visiter depuis son enfance. Son enfance il l'avait passé dans une petite ville au bord du lac du Destin, Abrincat, ses parents y étaient aubergistes, ce qui fit plaisir au nain quand il l'apprit, il n'avait ni frères ni soeurs et rêvait de devenir un aventurier célèbre pour son courage et ses exploits. Quand il eut finit son récit, Enahpets entama le sien. Ce fier nain descendait d'une longue lignée d'architectes et de bâtisseurs nains, une famille extrêmement pieuse expliqua-t-il, elle fut à l'origine de nombreux monuments et constructions dont Thragorn n'avait jamais entendu parler jusqu'ici, lui a un frère plus jeune. Si il avait décidé d'être paladin c'était parce qu'il était plein d'altruisme, il était toujours prêt à aider les autres, sa devise, qu'il énonça humblement, était "Quand on peut aider quelqu'un on doit le faire.", une phrase simple, qui se comprenait facilement.
"Je n'aime pas me prendre la tête, d'ailleurs il faut qu'on se tutoie sinon ça va être chiant, dit-il en souriant encore.
_Mais quel dieu servez ... euh, sers-tu au fait?, s'interrogea son compagnon humain.
_Aucun en particulier, les paladins sont au service de tous les dieux comme les prêtres, nous nous devons de défendre les valeurs que les dieux nous ont transmises et aider notre prochain. Mais j'aime l'action donc hors de question de devenir prêtre et en plus il faut porter des robes, alors là, non merci, c'est hors de question!", à ces mots le nain pris un air agacé."
Ils continuèrent à discuter et la conversation se porta sur leur destination, le Royaume d'Ecnarf, ils en avaient beaucoup entendu parler l'un et l'autre, de plus Enahpets l'avait déjà traversé, mais sans y prêter une réelle attention, il n'était donc pas plus avancé que Thragorn sur ce point. Néanmoins les deux voyageurs savaient qu'Ecnarf était dirigé par un vieux roi du nom de Nivek et que pour le moment le pays était dans une paix longue qui lui avait permis de développer son commerce avec ses voisins.

Aucun autre incident ne vint briser leur conversation, le soleil terminait son coucher lorqu'ils atteignirent enfin un village à la sortie de la forêt, rompus de fatigue, il se rendirent directement à l'auberge afin de s'y reposer, l'établissement était calme, les badauts se réchauffaient après une dure journée de travail et ne prêtaient guère attention aux deux compagnons, ils leur semblaient qu'ils étaient les seuls étrangers mis à part un homme encapuchonné assis dans le coin de la pièce. Le patron leur appris qu'il était arrivé environ une heure avant eux et que les seuls mots qu'il avait prononcé depuis étaient : "Une bière, un plat du jour et une chambre.", alors qu'ils se partageaient un poulet rôti, il apparu à Thragorn que l'homme mystérieux les observait. Encapuchonné, il ne peut distinguer ses traits mais il sentait que ses yeux était fixés sur eux, inquiet, il voulu en faire part au nain, mais celui-ci, occupé à dévorer son poulet avec grand appétit ne l'écoutait pas. La soirée passa, l'inquiétude de l'eidmanron grandissait à chaque instant, puis arriva l'heure de se coucher après que le nain eût signifié par un rot bruyant que le repas était terminé. Il montèrent à l'étage, où se trouvait les chambres, et entrèrent dans la leur, Enahpets se coucha sur son lit et s'endormit aussitôt, Thragorn quant à lui ne put trouver le sommeil, il garda son épée contre lui, les yeux ouverts dans le noir, il songait à l'homme mystérieux. Qui était-il? Un assassin venu pour lui ou bien un sorcier aux terribles pouvoirs qui pourrait provoqué la destruction de l'humanité? La fatigue le rattrappa et vaincu sa détermination, il sombra dans un sommeil profond, ses rêves étaient agréables, il s'imaginait à Sipar, à cheval, portant une magnifique armure d'apparat, saluant la foule de citadins venu pour l'acclamer, lui et son armée qui marchait derrière, la foule était remplie de vieillards, d'enfants, de jeunes filles magnifiques, d'hommes et de femmes le remerciant de leurs regards, mais le remerciant de quoi? Il arriva au pied du palais, palais qu'il n'avait jamais vu auparavant mais qui apparaissait clairement dans son rêve, au sommet de l'escalier blanc un vieil homme l'attendait, derrière lui toute la cour royale d'Ecnarf reconnaissante, le roi lui donna l'acolade, il voyait distinguement son visage ainsi que celui des autres personnes entourant le roi, ces visages lui semblaient si réels, il se retourna et le roi s'écarta légèrement le laissant seul au centre de l'escalier. Il compris alors qu'il avait sûrement dû remporter une grande victoire pour être acceuilli de la sorte, la foule l'applaudit et scanda son nom tellement fort que cela le réveilla. En ouvrant les yeux il vît le visage du nain en gros plan car très proche de lui, il disait son nom afin qu'il se réveille, il l'aida a se lever et ils entendirent un grand bruit de craquement en provenance du dos de Thragorn, il se le massa un peu puis s'habilla, le nain, déjà prêt, ne l'attendit pas pour descendre prendre le petit déjeuner préparé par l'aubergiste, quand il fut prêt il prit son sac, ses armes et descendit à son tour. Ils mangèrent tranquillement avant de reprendre la route, l'homme encapuchonné avait quitter les lieux à l'aube selon l'aubergiste.
Ils reprirent alors leur route vers le sud et bien qu'ils ne s'en étaient pas rendus compte la veille ils avaient passé la nuit dans le Royaume d'Ecnarf, le village marquant la frontière. La neige recouvrait encore le sol et le froid était toujours présent, cependant au bout d'une dizaine de kilomètres ils remarquèrent, que la neige se faisait de plus en plus rare, qu'elle commençait à fondre, le ciel était gris et menaçant et les deux voyageurs craignèrent de prendre une averse sur la tête, ils accélérèrent le pas. La fatigue commenca à se faire sentir dans leur mollet, le nain se plaignant que ses petites jambes ne pouvaient supporter longtemps un tel rythme de course, Thragorn, qui n'était pas un grand sportif arpprouva son nouvel ami sur ce point. Tout à coup, au pied d'un arbre perdu au bord de la route, il leur sembla voir une silhouette noire allongée. L'eidnamron, se sachant plus discret que le nain, s'approcha sur la pointe des pieds, rapidement il reconnu l'étrange inconnu de l'auberge, celui-ci avait l'air de dormir, il fit signe à son ami de ne pas bouger et dégaina lentement son épée et fit encore quelques pas, la pointe de la lame n'était plus qu'à quelques centimètres du visage encapuchonné. C'est alors qu'il entendit des ronflements, il sentait le piège venir pensant que ces ronflements qui avaient pourtant l'air si vrais n'étaient qu'un leurre destiné à berner ceux qui se montraient trop imprudents ou trop curieux. Réfléchissant, il resta figé dans cette position pendant quelques instants, Enahpets, inquiet et curieux de ce qui se passait devant lui s'avança, Thragorn quant à lui se mit à bouger son pied gauche en direction de l'homme allongé, il lui donna de petits coup  dans la jambe afin de voir si il dormait vraiment, aucune réaction, il réessaya, avec plus de vigueur cette fois-ci, l'étranger bougea enfin la tête et ouvrit péniblement les yeux
"Hein?! De quoi? Qu'est-ce qui se passe? Soudain il remarqua les deux voyageurs. Mais qui êtes-vous?
_Nous sommes les deux voyageurs que vous surveilliez hier soir dans l'auberge, répondit le jeune homme.
_Je ne vous surveillait pas, euh... d...d...dîtes ça vous dérangerait de pointer cette épée ailleurs ? Dit-il, le regard fixé sur la pointe de la lame.
_Alors que faisiez-vous si vous ne nous espionniez pas ?
_Je m'interrogeais sur ce que faisait un homme et un nain tous les deux dans ce coin paumé tout simplement, il f...faut dire que c'est plutôt rare. Franchement, virez cette lame de devant mon visage, ça devient chiant là. Finissant cette phrase il pris un ton agacé.
_Quand penses-tu ? Thragorn se tourna vers son ami nain. On peut lui faire confiance ?
_Il n'a pas l'air très dangereux, je pense que tu peux le laisser se relever, répondit Enahpets. L'eidnamron baissa son arme et l'homme se releva, puis il se présenta à cet étrange duo.
_J...Je m'appelles Yruama, je viens de l'Archipel de Jade et v...vous a...a...aviez tort je suis dangereux, je suis un ninja je ne crains personne. Et oui je bégaye et je vous emmerde.
_D'accord ... super ambiance … et sinon vous faites quoi dans ce coin paumé comme vous dîtes?
_Je cherche du travail de mercenaire mais je me suis perdu d...dans cette région de merde.
_Surtout qu'il n'y a aucune ville dans les environs, intervint le nain, si vous cherchez un boulot c'est certainement pas ici que vous allez en trouver. Moi c'est Enahpets et voici Thragorn, ça vous dirait de voyager avec nous?
_Tant que vous n'é...n'essayez pas de me trancher la gorge moi ça me va, mais on va où du coup ?
_A Sipar la capitale d'Ecnarf et désolé de vous avoir menacé, à vrai dire vous m'avez fait peur hier soir dans l'auberge, vous savez que vous êtes flippant comme gars ?
_Faire peur c'est un peu mon métier vous savez, au fait on se vou...vouvoie ou bien...
_Ah non ! Interrompit le nain. Le vouvoiement c'est chiant ! »

Sur ce il passa devant eux et ouvra la marche, déconcerté les deux humains le suivirent. Thragorn put alors observer de près celui qui venait de se joindre à eux, il avait le teint mat, des cheveux bruns et des yeux marrons, il semblait également très mince, dans son dos étaient attachés deux sabres et il était vêtu de noir, intégralement. Le reste du trajet fut entrecoupé de séries de questions sur le ninja, rapidement ces questions énervèrent l'intéressé mais il y répondit quand même pensant qu'il valait mieux faire ainsi afin d'établir une bonne ambiance pendant un voyage qui pouvait être long. Il décrivit brièvement sa maison natale sur une petite île de l'Archipel de Jade ne comportant qu'un seul village et où les gens cultivent des dattes et élèvent des chèvres. Quand il était enfant un maitre ninja vînt le chercher pour qu'il fasse ses "études" comme disaient ses parents, une fois ces fameuses "études" terminées, au bout de 10 ans d'abscence, il retourna sur son île et ses parents lui apprirent qu'ils l'avait éloigné de chez eux pour que les autres habitants ne se rendent pas compte de son bégayement et pour qu'il ne soit pas ainsi rejeté par les autres. A l'issue de la dispute qui suivit cette déclaration, Yruama quitta la ferme de ses parents après leur avoir spécifié en des "termes particuliers", dit-il à ses deux compagnons, que c'est en l'envoyant chez les ninjas qu'ils avaient fait de lui une personne que les autres fuyaient. Il se rendit ensuite sur le continent afin de trouver un travail qui puisse utilisé au mieux ses talents. Enahpets et Thragorn furent étonnés d'un passé aussi singulier que celui de leur nouveau camarade, jugeant qu'il fallait peut-être mieux en parler le moins possible, le nain détourna la conversation en racontant une seconde fois son histoire qu' Yruama écouta attentivement, de même que Thragorn qui, toujours méfiant, aurait voulu en savoir un peu plus sur cet homme vêtu de noir, notamment ce qu'était ces talents car pour un eidnamron le terme ninja ne signifie pas grand chose. C'est au bout de quatre heure heure de marche qu'ils traversèrent un petit village, un hameau plus précisément, quelques maisons, deux enfants jouant aux osselets, les paysans étaient dans les quelques champs se trouvant aux abords des habitations, une femme puisait de l'eau au puit, elle regarda avec étonnement ces trois étrangers qui passaient à côté d'elle, ceux-ci la saluèrent et passèrent leur chemin. Ils s'arrêtèrent enfin après quelques kilomètres, la faim tiraillait leur estomac et ils commencèrent à sortir quelques affaires afin de se restaurer. Après ce bref déjeuner Yruama s'allongea et se mit à ronfler presque aussitôt ce qui fit rire le nain.
"Au moins il n'a pas de problème pour s'endormir lui, dit-il toujours en riant.
_Faudrait pas qu'il dorme trop longtemps, il faut qu'on reparte. Hé! Réveille-toi! Hé ho euh... Comment il s'appelle déjà?
_Euh... j'ai oublié, répondit Enahpets, confus.
_Hé truc! Machin! Bidule! Bordel réveille-toi! Alors qu'Yruama ne bougeait pas d'un pouce et ronflait toujours, le nain riait de plus en plus en fort, amusé par cette scène. Thragorn, énervé, décida de hausser le ton. Hé ho du con! Faut partir là, allez on se réveille. Le ronfleur se réveilla brusquement.
_La vache faut pas crier comme ça, dit-il en passant sa main dans ses cheveux.
_Ah bah quand même, c'est pas le moment de dormir Sipar est encore loin si on s'arrête pour dormir tous les dix kilomètres on est pas prêt d'arriver."
Enahpets aida le ninja à se relever, ils ramassèrent leurs affaires et reprirent la route. Alors que le soleil se couchait ils aperçurent enfin la ville où ils étaient supposés passer la nuit, après encore un kilomètre ils l'atteignirent. Ils se rendirent dans la première auberge qu'il trouvèrent, ils s'installèrent à table, mangèrent et allèrent se coucher. Tous les trois se trouvaient dans un grand dortoir situé au rez-de-chaussée où dormaient déjà quelques personnes, ils se dirigèrent vers trois lits inoccupés qui étaient côte à côte, le nain pris celui du milieu ce qui rassura un peu Thragorn car, de cette manière il n'était pas à coté de cet homme mystérieux et intriguant.
La nuit se passa sans incidents particuliers, l'eidnamron se réveilla en premier, il sortit sur la pointe des pieds du dortoir et mit sa cape sur ses épaules, il salua l'aubergiste et sortit de l'auberge. Il se dirigea vers ce qui semblait être le centre-ville, où était dressé un temple et où se trouvait le marché, il passa quelques minutes à flâner entre les étalages puis il questionna un garde qui surveillait le marché pour savoir où se trouvait le poste de garde, celui-ci lui indiqua le château de l'autre côté de la place. Il s'y rendit et demanda à voir le chef des gardes, l'homme qui l'avait accueilli était vêtu de vêtements amples et propres, il devait certainement s'agir d'un scribe travaillant ici pensa le jeune aventurier, ils passèrent dans deux couloirs et arrivèrent dans un dortoir, où se trouvait également des malles, commodes, placards ainsi que deux tables, les lits étaient superposés, le fonctionnaire frappa à une porte situé dans le fond de la salle. Une voix autorisa les inconnus à entrer dans la pièce, les deux homme entrèrent, le premier présenta le second et s'en alla en refermant la porte. Le chef de la garde fixa le jeune homme et lui demanda ce qu'il voulait. Thragorn répondit que lui et deux de ses compagnons cherchaient un travail de mercenaire et qu'il pensait que, peut-être, la ville avait besoin d'aide pour se débarrasser de bandits par exemple. Malheureusement l'officier affirma qu'il n'y avait aucuns problèmes dans les environs, que la garde suffisait à maintenir le calme dans la région. Déçu, l'eidnamron quitta la pièce après avoir salué le chef de la garde et se dirigea vers la sortie. Il passait la porte principale du château quand il entendit une clameur venant de la place où il se trouvait tout à l'heure, la foule était amassée autour d'une grande cage, posée sur une estrade et dans laquelle était enfermés plusieurs personnes, un homme richement vêtu scandait à la foule d'approcher, deux hommes grands, costauds et armés se trouvait de part et d'autre de la cage. Thragorn se précipita alors jusqu'à la taverne où il avait passé la nuit, il entra avec fracas et chercha le nain et le ninja du regard dans la salle, le nain prenait son petit déjeuner au comptoir, quand il vit son ami il voulu parler mais fut interrompu par son compagnon,
« Vite Enahpets il faut te préparer et réveiller l'autre, ils sont en train de vendre des gens comme esclaves au marché il faut les en empêcher.
_Des esclaves ?! Ah les salauds, ils vont le payer ! Sur ces mots le nain abandonna sa nourriture, descendit du tabouret et marcha d'un pas décidé vers le dortoir, on entendit un bruit de métal s'entrechoquant, c'est alors que l'aubergiste s'adressa à Thragorn.
_Vous comptez empêcher cette vente ?
_Bien sur, ça ne vous choque pas de voir des gens vendus comme des marchandises ?
_Oh vous savez, avec tout ce que j'entends dans cette auberge plus rien ne m'étonne ou ne me choque.
_Et ça fait longtemps que ça dure?
_Quelques années je dirais, je n'en ai jamais acheté personnellement, je ne suis pas un fervent partisan de ce genre de pratique. A vrai dire, peu de gens en achète mis à part quelques grands bourgeois et Sire Beranz , notre seigneur, qui prend presque la moitié des gens vendus. Soudain des gémissement vinrent de du dortoir, le nain en sortit avec le sac et les armes du ninja dans les mains il les posa sur une table et lança vers le dortoir: _Et dépêche-toi! Ces gens ont besoin d'aide! »
Ils attendirent quelques instants, le ninja apparemment mécontent d'avoir été réveillé sortit de la pièce et pris ses affaires, puis ils suivirent Thragorn qui les mena à la place. Ils s'arrêtèrent derrière un étalage de légumes et l'eidnamron exposa son plan pour libérer les prisonniers, il supposait que les esclavagistes devaient disposer d'une charrette pour transporter la cage et les prisonniers et qu'ils leur seraient nécessaire de s'enfuir rapidement, Thragorn pensait que les gardes pouvaient intervenir pour les arrêter et dans cette éventualité le combat était exclu car le rapport de force était nettement en leur défaveur. Le nain qui ne pouvait pas courir vite vue son équipement et sa taille irait chercher la charrette et devrait se tenir près à partir dès que les prisonniers seraient libres et auraient embarqués à bord de la charrette. Yruama et lui s'occuperaient des deux gardes de la cage et du marchand afin de récupérer la clef de la cage et de libérer les prisonniers. Ce plan était simple et paraissait efficace mis à part le fait qu'ils se battraient à deux contre trois plus les quelques gardes déjà présents et qui interviendraient certainement. C'est alors qu'Yruama proposa une alternative, il se présenterait au marchand comme un potentiel acheteur et demanderait à voir les esclaves de plus près, de cette façon il pourrait monter sur l'estrade et au moment où le marchand ouvrirait la cage il l’assommerait, attaquerait un des gardes et ferait sortir les prisonniers, pendant ce temps Enahpets se chargerait de la charrette et Thragorn tirerait avec son arc sur l'esclavagiste restant. Cette stratégie leur sembla plus rapide et donc plus sure car elle laissait moins de temps aux gardes de la ville pour réagir. Le jeune barbu fut surpris par cette idée pensant pouvoir imposer a sienne mais l'accepta tout de même. Le nain, l'air de rien, se dirigea derrière la cage en contournant la foule, il attendit discrètement près de la charrette le meilleur moment pour en prendre possession. Le ninja se faufila parmi la foule de gens amassés, ses armes cachées sous sa cape, quant à l'eidnamron il alla escalader un toit à l'aide de caisses empilées et prépara son arc, l'estrade était assez loin de lui, environ une trentaine de mètres et il espérait ne pas manquer sa cible. Le marchand présenta alors son premier esclave à la foule, il le sortit de la cage et la referma derrière lui, il s'agissait d'un petit garçon, l'esclavagiste en demanda quinze pièces d'or, certaines personnes de la foule se concertaient et Yruama leva la main, se déclarant preneur mais il demanda s'il pouvait s'approcher pour mieux voir la marchandise, le marchand qui apparemment ne s'attendait pas à une offre dès le début accepta de le laisser approcher qui monta sur l'estrade se mettant dos à la cage il s'agenouilla et posa ses mains sur les épaules du garçon comme s'il vérifiait s'il était assez solide. Les deux gardes fixaient l'homme avec beaucoup de concentration mais ceci ne semblait le perturbé. Tout à coup il leva la tête et ouvrit des grands yeux exorbités en pointant du doigt une des tours du château, il recula tout en se redressant, la foule, les gardes et le marchand détournèrent leur regard vers l'endroit pointé par cet homme en noir.  Soudain Yruama donna un coup de pied dans le dos du marchand qui bascula en avant et atterrit sur la foule, il retira la cape de ses épaules d'un geste et sortit ses sabres, surpris les gardes de la cage ne réagirent pas immédiatement, l'insulaire attaqua le garde qui était à sa gauche. C'est alors que Thragorn arma son tir, dans sa tête il pensait à ce qui arriverais s'il le ratait, blesser un prisonnier ou un personne dans la foule où bien exposer Yruama à une attaque par derrière même si cette dernière éventualité le gênait moins. Il réfléchissait et n'arrivait pas à trouver le moment pour tirer, il respirait fort, son œil était fixé sur sa cible quand brusquement une flèche vient frapper le deuxième garde au cœur alors qu'il se précipitait sur le ninja. Pourtant Thragorn tenait toujours sa flèche, il chercha du regard d'où provenait celle qui venait de sauver Yruama, Enahpets monta sur le chariot, en pris les rênes et le dirigea vers le côté de la cage. Le combattant de l'ombre mit rapidement son ennemi à terre d'un coup d'estoc dans le ventre, puis il sauta près du marchand qui s'était relevé, le menaça de son arme et lui arracha la clef de la main, remonta sur l'estrade et ouvrit la cage, il fit signe aux prisonniers de sauter sur le chariot, ils s'y précipitèrent. Abasourdis par cette action spectaculaire les gardes étaient jusque là rester figés mais reprirent leurs esprits à la vue du chariot et tentèrent de se faufiler un chemin à travers la foule. Thragorn les vit et descendit de son toit, puis courrut vers la charrette, un garde s'extirpa de la foule, il le mit en joue et l'abattit d'une flèche à la base de la gorge, il reprit sa course et sentit une ombre se déplacer sur les toits à sa droite, il monta ensuite à son tour sur la charrette qui, entre-temps avait fait demi-tour. Yruama fit signe au nain de partir le plus vite possible, les chevaux prirent à toute allure la rue qui se trouvait face à eux, c'est alors que l'ombre bondit sur le chariot et atterrit juste à côté de son petit conducteur. Les gardes les poursuivirent et gagnèrent du terrain, la silhouette envoya une flèche sur l'un deux qui tomba au sol, l'eidnamron essaya d'en faire de même mais son tir était trop haut et passa légèrement au dessus du casque de la cible pour aller se planter dans le sol un peu plus loin. Enahpets fit de son mieux pour se faufiler à travers les rues étroites de la ville, il craignait que les chevaux affolés ne se mettent à partir dans la direction de leur choix ou qu'ils décident de s'arrêter brusquement, il tourna à gauche, puis à droite, à droite une nouvelle fois traversa la rue principale qu'ils avaient emprunter quelques instants auparavant, pris la première ruelle à gauche, au bout se trouvaient les remparts, il dut prendre un virage très serré qui manqua de faire décoller la roue gauche de la charrette du sol. Les gardes, fatigués par cette poursuite, ne purent les rattraper dans cette escapade à travers les rues. Il s'engouffra alors sous le portail, heureusement la herse n'était pas fermée, les gardes de la porte s'étant portés à leur devant avant les premiers virages dans les rues oubliant ainsi de fermer les portes, ce qui laissa tout loisir aux fuyards de quitter impunément les lieux. Tandis que les chevaux galopaient à leur plus grande allure possible avec cette charrette surchargée à tirer, Thragorn se tourna vers leur allié de l'ombre, il portait une cape et avait recouvert sa tête de sa capuche dissimulant ainsi son visage à ceux qu'il venait de sauver.
"Qui êtes-vous? demanda-t-il tout en se tenant au rebords de la charrette. La silhouette se tourna vers lui en se découvrant la tête.
_Je suis Eézila, répondit-elle simplement. Étonné et perplexe devant leur nouvelle rencontre, le jeune homme découvrit une jeune fille blonde, aux yeux bleus-gris, avec des oreilles pointues et un regard perçant, un regard à la fois beau et glacial.
_Vous êtes une elfe! s'extasia un des prisonnier.
_Oui et je suis de ceux qui, comme vous, n'aiment pas l'injustice.
_Qu'en...qu'en savez-vous que nous n'aimons pas l'injustice ma_mademoiselle? lui répondit Yruama.
_Peu de gens affrontent publiquement l'autorité d'un seigneur qui possède une ville toute entière et des dizaines de gardes sans de bonnes raisons, ni sans courage d'ailleurs. Et puisque vous avez libéré ces gens il me semble que l'on peut aussi envisager le fait que vous soyez contre l'esclavage qui est une des formes de l'injustice.
_Quoi qu'il en soit merci de nous avoir aidés, sans vous nous n'aurions pas réussi, dit l'eidnamron en inclinant légèrement la tête en signe de gratitude. Puis il se tourna vers les prisonniers. Et vous, qui êtes-vous?
_Nous sommes les habitants d'un petit village qui se nomme Gradas, il se trouve à trois jours de marche à l'est d'ici, des barbares nous ont attaqués puis vendus au marchand d'esclaves. Je m'appelle Triban, je suis le chef du village. Merci de nous avoir libérés. Mais où nous enmenez-vous?
_Nous nous rendons à Sipar et...
_L'esclavage est-il autorisé dans ce royaume, interrompit Yruama.
_Non normalement, répondit le vieil homme
_Alors comment se fait-il que ce seigneur le pratique? S'empressa de demander le nain qui se sentait à l'écart tout seul en train de conduire.
_Je n'en sais rien, nous voudrions rentrer chez nous, pour retrouver le reste des villageois et aller reconstruire notre village.
_Pour l'instant je pense que vous feriez mieux de venir avec nous, une fois à Sipar vous pourrez témoigner devant le roi que Sire Beranz ne respecte pas la loi, il agira sûrement, suggéra l'eidnamron.
_Agir?! Le roi Nivek?! Arrêtez de rêver, ce vieillard sénile a cessé de gouverner depuis bien longtemps, affirma l'elfe.
_Elle n'a pas tort, ajouta Triban.
_Au moins il sera au courant de la situation et puis vous êtes en sécurité avec nous, depuis Sipar vous pourrez rentrer chez vous ...
_A condition que nous ne soyons pas poursuivis, ce qui m'étonnerai, coupa encore le ninja.
_Nous verrons bien, quand à vous, Eézila, que peut-on faire pour vous? demanda Thragorn.
_Je me suis promis de mener ces gens en lieu sur, donc pour l'instant je vais rester avec vous et une fois à Sipar je reprendrais mon chemin. Mais pour arriver à Sipar encore faudra-t-il que les chevaux tiennent jusque là-bas, ce n'est pas à côté.
_Elle a raison, ralentit Enahpets, ordonna l'aventurier, qui semblait vouloir prendre le contrôle de la situation.
Le nain ralentit l'allure et les remparts de la ville s'éloignèrent peu à peu, Thragorn pris place à côté de celui-ci, jetant de temps des regards derrière lui où était assise l'elfe. Le petit garçon de l'estrade se serra contre Yruama et s'endormit ce qui perturba ce dernier avant qu'il ne s'endorme lui aussi histoire de finir sa nuit interrompue par Enahpets. Triban discutait avec l'elfe et les autres villageois, elle s'occupait de leur blessures infligés durant la capture avec des bandages et un onguent contenu dans une petite boite métallique, elle-même enveloppé dans un tissu, elle raconta son histoire brièvement, Thragorn et Enahpets écoutèrent ce court récit. Eézila venait de la forêt d'Argenttor, dans un petit village au milieu de la forêt, il y a quatre mois un incendie brûla son village, elle y perdit sa famille à 240 ans, seule, elle décida de partir découvrir le monde, ce que ses parents lui avaient toujours interdit. Elle voulait voir les cascades d'Equiréma, les îles de l'Archipel de Jade, les palais majestueux d'Ecnarf et d'Engamella, visiter les grandes académies magiques et les profondes jungles du Ruopagnis. Elle avait rassemblé tout ce qu'elle avait put sauver du feu, c'est-à-dire peu de choses, l'arc de son père et une cape, les autres habitants de son village lui donnèrent, un sac avec quelques provisions et elle quitta ses amis. Elle était ensuite partit ensuite vers le nord car à l'ouest se trouvait l'océan, l'est menait vers les royaumes humains et au sud il y avait de terribles marécages où vivait une puissance maléfique. Elle pu visiter la capitale elfique et admirer les magnifiques argenttoreas, ces arbres qui forment le cœur de la forêt. Puis elle se tourna vers les plaines d'Ecnarf car elle ne pouvait se résoudre à refaire sa vie parmi les siens après avoir tout perdu, elle vivrait sur les routes en faisant ça et là des petits travaux pour les habitants afin de pouvoir se nourrir, elle ne s'imaginait pas combattre au début mais elle expliqua qu'elle dut s'y résoudre pour se défendre.
Cela faisait deux heures qu'ils avaient quitté la ville quand une poussière s'éleva derrière eux, c'est l'elfe qui le remarqua la première, elle en informa ses compagnons, sans doute s'agissait-il de cavaliers partis à leur poursuite. Ils gagnaient sur eux, c'est alors que les occupants de la charrette s’aperçurent qu'ils étaient une dizaine, bientôt ils dépassèrent les fuyards et s’arrêtèrent net à quarante mètres devant eux, Enahpets tenta un virage serré à gauche mais avec la vitesse emmagasinée la charrette bascula et ses occupant se retrouvèrent projetés sur le sol. Les cavaliers s'avancèrent vers eux l'arme à la main, Thragorn reconnu alors le capitaine de la garde, celui-ci les somma de se rendre, c'est alors que se relevant le nain cria :
« Plutôt crever ! »
Il envoya son marteau frapper le ventre de l'officier qui tomba à terre. Thragorn, bondissant, poussa un cri et planta son épée dans le cœur d'un des cavaliers sans que celui-ci n'ait le temps de réagir, Yruama réveillé brutalement par la chute reprenait ses esprits en secouant sa tête, Eézila sauta sur le cheval du capitaine et lança aux gardes :
« Venez me chercher si vous l'osez . »
Trois d'entre eux la prirent alors en chasse, les autres s’apprêtèrent à attaquer le nain et l'eidnamron n'ayant pas remarquer le ninja à terre et ne s'inquiétant pas des villageois qu'ils estimaient sans danger. Ils n'avaient pas d'élan pour charger et le combat était donc un peu plus équilibré bien qu'ils gardaient l'avantage du nombre et de la hauteur. Ils s'approchèrent ensemble vers leurs deux opposants et commencèrent à les encercler.
« T'as une idée là ?, s'empressa de demander l'humain à son compagnon.
_Euh non pas vraim... ah si attend. Vite baisse-toi ! », sur ces mots il tendit son poing fermé vers le ciel et récita une sorte d'incantation dans une langue que Thragorn ne compris pas, les gardes intriqués fixèrent la bague de laquelle jailli une forte lumière blanche qui explosa en un cercle autour d'eux, tout ce qui se trouvait dans un rayon de cinq mètres fut projeté au loin y compris la charrette, les villageois s'étaient écartés et le ninja pu voir voler au dessus de sa tête deux chevaux et leurs cavaliers respectifs. Pendant ce temps l'elfe avait attiré les autres gardes à l'écart d'un centaine de mètres environ et préparé son arc, ses poursuivant se séparèrent, le premier alla à sa droite, le second à sa gauche et le troisième resta derrière. Eézila décocha sa flèche sur le garde de gauche, elle alla se planter dans l'épaule gauche de celui-ci qui abandonna la poursuite, son camarade de droite fonça sur l'elfe et brandi son arme pour la frapper sur le crâne d'un coup de revers, le coup partit mais elle réussit à se baisser pour esquiver puis elle planta une flèche dans la joue de son agresseur qui poussa des cris de douleurs et mis ses mains au visage, sa monture poursuivie sa course pendant quelques dizaines de mètres puis s'arrêta. La cavalière stoppa son cheval et arma son arc, son poursuivant tira sur les rênes de toutes ses forces pour faire faire volte-face à sa monture mais le projectile frappa le torse de l'homme qui tomba à terre. Pendant ce temps Yruama se releva enfin, dégaina ses sabres et couru achever les deux gardes qui l'avait survolés quelques instants auparavant, l'eidnamron en acheva un également, le nain laissa la vie sauve au dernier afin qu'il rapporte la nouvelle au seigneur Beranz et qu'il revienne chercher les corps des autres. L'homme repris son cheval et fonça vers la ville accompagné de son compagnon qui avait reçu une flèche dans l'épaule, l'elfe rejoignit alors ses nouveaux compagnons de voyage, Enahpets et les villageois remirent la charrette sur ses deux roues, puis il reprit sa place de conducteur et les villageois la leur, le ninja alla chercher un cheval et l'enfourcha. Thragorn voulu faire de même mais il ne savait pas monter à cheval, il décida de ne pas essayer pour ne pas se couvrir de ridicule devant les autres notamment Eézila et Yruama. Il remonta aux côtés du nain et demanda ce qu'ils devaient faire des chevaux restant, son compagnon proposa de les emmener afin que les villageois repartent avec dans leur village, tous approuvèrent.
Ils reprirent alors la route vers le sud, ils trouvèrent un bosquet près d'un ruisseau en fin d'après-midi et s'y installèrent pour passer la nuit. C'était la première nuit de Thragorn dehors depuis le début de son voyage, il alla chercher du bois pour le feu avec le nain, l'elfe et le petit garçon s'occupèrent de remplir les gourdes de tout le monde au ruisseau, quant à Yruama il s'allongea, s'enroula dans sa cape et s'endormit. Il allumèrent un feu assez grand pour que tout le monde puisse s'asseoir autour des flammes crépitantes, ils partagèrent alors ce qu'ils avaient avec les villageois qui n'avaient pas du manger à leur faim depuis un bon moment. Le nain et l'aventurier du nord racontèrent leurs histoires ainsi que celle du ninja qui dormait. Tous furent étonnés quand Thragorn leur dit qu'il s'agissait de sa première nuit dehors lors de son voyage, en effet la forêt séparant les royaumes d'Eidnamron et d'Ecnarf est grande et nécessite deux jours de marche à pied pour la traversée. Il expliqua qu'il y a une quinzaine d'année un avant-poste fut créer à mi-chemin dans cette forêt afin de protéger les voyageurs et les marchands des attaques de brigands mais surtout des loups qui sont nombreux dans cette région. Leur repas terminé ils allèrent se coucher, les aventuriers partagèrent leur couverture avec les cinq villageois, le petit garçon alla se blottir près du ninja, l'un des villageois était une femme et partagea la couverture de l'elfe, le nain avait une grande couverture, il l'a donna à Triban et aux deux autres hommes qui se serrèrent. Thragorn prêta la sienne au nain et s'enroula dans sa cape mais avant de s'endormir il ne put s'empêcher de demander au nain pourquoi il avait une couverture aussi grande, il lui répondit que les lits nains sont bien plus grands que ceux des humains et qu'un lit une place chez les nains équivaut à un lit deux places chez les humains et que par conséquent sa mère n'avait pas plus petit à lui confier. Ils s'endormirent et passèrent une nuit assez désagréable sur le sol, au matin ils se réveillèrent et reprirent la route. Ils firent une halte dans un village pour se ravitailler puis une nouvelle fois pour la nuit près de buissons qui les protégèrent du vent nocturne, le jour suivant ils négocièrent une nuit dans une grange avec un paysan. Vint enfin le dernier jour de voyage.
« A pied il nous en aurait fallu six jours de plus, nota Yruama.
_J'ai hâte d'arriver !, s'empressa le garçon. Ça doit être super Sipar ! »
Il avait des étoiles dans les yeux alors que la ville n'était pas encore à vue, Thragorn était dans le même état d'esprit mais le cachait, il allait enfin voir ce qu'il avait rêvé et imaginé dans son enfance, le soleil brillait accompagné de quelques nuages blancs comme du coton. En début d'après-midi pointèrent à l'horizon les tours de la cité.


Dernière édition par Le Narrateur le Jeu 16 Jan - 15:39, édité 3 fois

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Message par Le Narrateur Mar 24 Sep - 14:20

Chapitre deux

Plus ils se rapprochaient de Sipar plus la route leur semblait occupée, les murs de la cité apparaissaient maintenant clairement, ils étaient faits avec une pierre grise claire, quand il revu la ville le nain expliqua que les remparts de cette ville avait été construit il y a 440 ans et que, depuis, personne n'avait essayer de s'en emparer, les pierres, disait-il, venaient toutes de la côtes où la mer, le sel et le vent donne à la roche cette couleur et que les nuits de pleine lune les murs reflètent sa lumière et prennent une légère teinte de bleu ce qui rend la capitale ecnarfienne visible à des kilomètres à la ronde. Ils se rapprochèrent encore et purent commencer à apercevoir les rue de la ville, la foule était de plus en plus dense, marchands, voyageurs, paysans des environs allaient et venaient à travers de grandes et lourdes portes en bois, des gardes étaient de part et d'autre du corps de garde et surveillaient les allées et venues de cette foule. La charrette passa sous la grande voûte de la porte et pénétra dans la cité, un bruit surpris les voyageurs, le bruit du fer frappant la pierre, en effet les chevaux marchaient dorénavant sur des pavés et leur fers retentissaient dans la large rue, de part et d'autres de cette rue des boutiques, étales, maisons, tavernes, auberges participaient à l'animation citadine. Ils continuèrent le long de cette longue rue en ligne droite qui débouchait sur le principal marché de la cité, il le contournèrent par la gauche, le bruit devenait rapidement assourdissant, là un marchand ventait la qualité de ses citrons, un autre celle de ses chemises, une femme habillée d'une robe bleue derrière un étale de poissons scandait aux passants d'approcher. Les passants se décalèrent pour laisser passer la charrette et les chevaux, ils fixaient presque tous ces étrangers venus de contrées lointaines.
« Pourquoi font-ils ces têtes ?, se demanda alors le nain.
_Je crois qu'ils ne sont pas habitués à un groupe tel que le notre, une elfe, un nain, un homme du nord, en individu vêtu de noir de la tête aux pieds et tout ça avec une charrette et des chevaux, sans compter des villageois dans la charrette, répondit l'eidnamron.
_C...c'est pas faux, confirma Yruama. »
Thragorn fut satisfait de cette réponse, Yruama venait de reconnaître qu'il avait raison, il ressentit une grande fierté à cela.

Ils cherchèrent à savoir l'heure qu'il était c'est alors qu'un son retentit dans toute la cité, dix-sept coups furent frappés sur les immenses cloches de bronzes du Temple céleste qui se trouvait sur la place. La place était parfaitement circulaire, en son centre se trouvait la Fontaine céleste sur laquelle se trouvait la statue de chacun des dieux à taille humaine, elle faisait sept mètres de diamètre, tout en marbre, les statues étaient dorées, l'eau jaillissait du centre de la fontaine et arrosait les quatorze représentations divines. Les rayons du soleil rebondissaient sur le métal et donnaient ainsi une sorte de force et de puissance à la fontaine qui trônait au milieu de la place. Le temple se trouvait à droite de la place, il était composé des même pierres que celles de la muraille, une large coupole de verre surmontait le bâtiment sphérique, il comportait un étage sous la coupole où se trouvait les cloches. A gauche de la place se trouvait un immense bâtiment fait de granit, une pierre plus foncée que celle du temple, un grand escalier menait à la porte d'entrée qui était gardée, sur la façade était gravé en lettres dorées les mots : « Administration publique », seul le nain semblait indifférent à cette inscription, ses compagnons semblèrent quant à eux étonnés, ils n'avaient pas l'air de comprendre ce que cela signifiait. Il pris la décision de leur demander pourquoi plus tard. La charrette finit alors de contourner le marché et s'engagea dans une très large rue, les maisons qui maintenant se dressaient des deux côtés de la route étaient en pierre, elles semblaient spacieuses et avaient des fenêtres en vitraux, quelques sculptures ornaient parfois les murs extérieurs. Cette rue faisaient deux cent mètres de long, et fut rapidement traversé par les voyageurs, à son extrémité se trouvait de nouveaux remparts qui prenaient pied sur une motte de terre haute d'une quarantaine de mètres, la pente était cependant douce et parsemée de buissons qui paraissait décorée la butte, une chaussée pavée reliait l'entrée de cet imposant château au reste de la ville. Là des gardes postés dans des guérites qui voyaient approcher le groupe leur firent signent de s'arrêter, Enahpets fit stopper la charrette, Yruama et Eézila arrêtèrent les autres chevaux, Thragorn pris la parole, il expliqua qu'ils souhaitaient parler avec le roi et que la situation était urgente, l'un des gardes lui répondit que c'était impossible, l'eidnamron insista, le garde resta ferme et refusa une nouvelle fois, c'est alors que Triban se leva, se présenta et demanda si, à défaut du roi, ils leur seraient possible de s'entretenir avec le prince Idhem ou le Grand maître Niavlis, le garde consentit à les laisser rentrer, un de ses hommes les accompagna jusqu'à la cour du château. Thragorn crut avoir une hallucination lorsqu'il leva la tête en direction de la forteresse, son rêve de la nuit où il avait dormit dans l'auberge à la frontière lui revint en mémoire, il crut le revivre mis à part le contexte, le décor était totalement identique : la grande tour à gauche du corps de garde à, une partie de la muraille un peu plus loin à droite où du lierre recouvrait la pierre, cette pierre claire, la même que sur le temple de la place, lorsqu'ils passèrent sous le portail il aperçut l'escalier blanc où, dans son rêve, le roi Nivek l'avait accueillit. Il restait silencieux, le groupe s’arrêta mais lui restait figé et ne réagit pas au fait qu'un autre garde, apparemment un officier, étant donné sa cape accrochée à ses épaules, s'approchait d'eux, le soldat qui les accompagnaient lui expliqua la raison de la présence de ces étrangers, puis l'officier le renvoya à son poste avant de s'adresser à cette étrange équipe :
« Il paraît que vous souhaitez parler au roi ? demanda-t-il sèchement.
_Oui, ou bien au prince ou bien au Grand Maître Niavlis, répondit humblement le chef de village.
_Et que voulez-vous leur dire ?
_Leur parler de l'attitude inqualifiable de l'un des seigneurs de votre royaume, répondit le nain qui commençait à perdre patience.
_Bien, je vais voir si ils acceptent de vous recevoir.
Il rentra dans le palais, le nain pesta contre ces gardes qui retardaient leur mission, l'elfe fit alors une réflexion sur l'impatience des nains et sur le fait qu'ils ne connaissaient pas les manières de la diplomatie. Enahpets lui répondit que les elfes quant à eux perdaient leur temps en discours pompeux et que l'important était d'agir rapidement et efficacement, le ton commençait à monter entre eux. La dispute des ses compagnons tira l'eidnamron de sa pensée, il regarda l'un puis l'autre et essaya de les calmer :
« Euh... ouais on va se calmer là je crois. » Ils ne l'écoutèrent pas, il haussa alors la voix. « Vous allez arrêtez oui ? » Ils poursuivirent, l'impatience de l'aventurier augmenta, il attendit quelques instants, les insultes se mirent à pleuvoir, pour Thragorn se fut la goutte d'eau de trop il poussa alors un cri qui raisonna dans toute la cour du château « Oh ! Fermez-là ! », toute la cour se tourna vers lui et le silence fut rétabli, des visages apparurent aux fenêtres de l'immense palais qui dominait la cité, tels des commères sur le marché les habitants du château s'étaient pressés pour voir ce qu'il se passait. Se sentant observé, il devint tout pâle et calme subitement il ajouta alors « On est pas là pour se disputer , on a une mission je vous rappelle, vous vous chamaillerez après. », puis il détourna la tête vers la porte. Le nain regarda son ami, il le sentit énervé et perturbé à la fois. L'elfe n'attachait pas une grande importance à celui qui venait de la faire taire, elle regarda la forteresse et resta silencieuse. Yruama ne semblait pas avoir tout suivi, en effet il était dans une semi-somnolence depuis qu'ils étaient devant le château. C'est alors que l'officier réapparu :
« Avez-vous fini de perturber le palais avec vos disputes et vos cris ?
_Oui, excusez-nous messire, répondit Triban en s'inclinant légèrement.
_Le Grand Maître Niavlis vous attend, suivez-moi. »

Les paysans, Enahpets et Thragorn descendirent de la charrette, Eézila et Yruama de leur cheval, des écuyers emmenèrent chevaux et carriole aux écuries sur ordre de l'officier. Puis il invita ceux qui en avaient a donner leur armes à deux de ses hommes qui se tenaient derrière lui. L'eidnamron fut le seul a ne pas éprouver de la réticence à s'en séparer temporairement, l'elfe était méfiante mais accepta sans montrer de résistance particulière, le nain fit sa tête contrariée en laissant son marteau au soin du garde, quant à Yruama, il regarda l'officier droit dans les yeux et dégaina ses sabres vivement avant de les confier à l'un des gardes, il fit de même pour un poignard et des couteaux qu'il avait à la ceinture sous sa cape et enfin se baissa pour sortir une dague de sa botte. Puis il souleva sa cape pour montrer qu'il n'avait plus rien. L'officier pris la tête et les précéda dans le palais. Ils montèrent un grand escalier de marbre blanc qui se trouvait devant la porte principale, il était recouvert d'un tapis bleu foncé ornée d'étoiles dorée, ils avaient l'impression de marcher sur un ciel nocturne, de gravir les étoiles une à une le long de la voûte céleste, d'approcher les dieux dans les constellations, dont les statues décoraient le palier du premier étage qu'ils venaient d'atteindre. Une grande porte qui faisait face à l'escalier donnait sur une petite pièce qui avait l'air de servir de salle d'attente, un homme était assis sur un banc et semblait attendre son tour, il y avait également trois autres bancs inoccupés, un autre homme assis derrière un pupitre écrivait sur un livre volumineux. Sur le palier, devant cette double porte ouverte se tenait deux gardes, les visiteurs tournèrent à droite et continuèrent dans l'escalier qui se divisait en deux, l'un à droite et l'autre à gauche le long des mur, ils se rejoignaient sur le palier du second étage, un encadrement donnait sur un couloir qui suivait le mur extérieur, une façade vitrée courait le long du mur à 1m25 de hauteur et on pouvait apercevoir la ville. Ils continuèrent dans l'escalier central et arrivèrent au troisième étage, le tapis pris fin et ils s'engagèrent dans une série de couloirs pour atteindre une autre porte gardée. L'officier frappa à la porte, la réponse autorisa la troupe à entrer. Il entrèrent alors un par un, les villageois se placèrent à gauche de la pièce, les aventuriers au centre, l'officier s'avança vers un homme imposant assis derrière un bureau, portant une robe pourpre, il était très grand et barbu, il avait un nez pointu et des cheveux bruns courts et avait une imposante stature, autour de son cou on pouvait voir un large collier en or avec un rubis, un saphir, un diamant et une émeraude ornant un losange qui arrivais au centre de son torse, chaque pierre faisait face à l'un des côtés du losange. L'officier pris alors la parole :
« Voici les personnes dont je vous ai parlé Grand Maître.
_Merci capitaine, vous pouvez nous laisser, lui répondit-il d'une voix grave, le capitaine inclina la tête et sortit, puis il reprit. Bien qu'avez-vous à me dire ?
_Grand Maître, je m'appelle Triban je suis le chef d'un village qui se trouve près des Steppes Chaudes, des barbares nous ont attaqués et nous ont vendu à des marchands d'esclaves, ils ont tentés de nous vendre dans la ville de Sire Beranz et celui-ci a laisser la vente se dérouler en place publique il paraît mêm que d'ordinaire il achète lui-même des esclaves. Ces gens que vous voyez nous ont sauvé et amené ici, dit-il humblement en montrant les quatre compagnons. Niavlis eu l'air étonné.
_Vous dîtes que le Comte Beranz fait du trafic d'esclaves ? Hum … curieux, si c'est vrai il va falloir faire quelque chose à ce sujet. Il se frotta la barbe tout en réfléchissant et repris. Pouvez-vous m'en dire plus ?
_C'est vrai Grand Maître, j'ai parlé à un tavernier qui m'a dit que le seigneur Beranz prenait presque à chaque fois la moitié des esclaves proposés, expliqua l'eidnamron. Le Grand Maître se tourna vers lui.
_Et vous qui êtes vous, tout les quatre ?
_Je m'appelle Thragorn, je viens d'Eidnamron, voici Enahpets des Monts Salés, Yruama de l'Archipel de Jade et Eézila du peuple elfique, répondit le jeune homme légèrement intimidé.
_Et que faisait un nain, une elfe et deux hommes dans les terres du nord d'Ecnarf ?
_Enahpets, Yruama et moi-même nous dirigions vers Sipar quand à Eézila elle nous a aider à libéré ces gens et s'est ensuite jointe à nous.
_Et vous êtes venus ici afin de nous informer de ce qui se passe ?
_C'est ça, répondit le nain, je suis un paladin et je vous assure que ce nous vous racontons est vrai.
_Et qu'est-ce qui me prouve que vous en êtes un ? demanda le Grand Maître très sur de lui.
_Eh bien, regardez ma bague. Sur ces mots le nain ôta l'anneau de son doigts, s'avança et la présenta à l'homme barbu qui l'examina pendant quelques instants.
_Je vous crois, dit-il, en redonnant sa bague à Enahpets qui l'a remis à son index droit.
_Qu'allez-vous faire alors ? demanda Triban.
_Je vais en parler au roi, il va certainement envoyer des hommes pour arrêter le seigneur Beranz. Quand à vous je vous remercie de ce que vous venez de faire, que puis-je faire pour vous être utile ?
_Nous voudrions rentrer chez nous. Demanda humblement le chef de village.
_Dès demain je vous ferez escorter jusqu'à votre village par des gardes, je vais essayer de vous trouvez un endroit pour dormir. Et vous quatre que voudriez-vous comme récompense ?
_Je ne souhaite rien Grand Maître. Répondit Eézila.
_Nous souhaiterions savoir si vous avez une quelconque tâche à nous faire effectuer, questionna Thragorn.
_Vous êtes des sortes de mercenaires c'est ça ?
_C...c'est à peu près ça ? répondit Yruama qui avait l'air de se réveiller.
_J'ai peut être une idée mais cela peut être dangereux.
_De quoi s'agît-il ? Demanda le nain.
_Je vais vous expliquez mais d'abord... Garde ! Un garde ouvra la porte.
_Oui Grand Maître ?
_Emmenez ces gens et veillez à ce qu'ils soient logés et nourris », ordonna-t-il en désignant d'un signe de tête les paysans.

Triban s'inclina et remercia Niavlis, il pris la main du petit garçon qui fixait Yruama depuis le début et l'emmena avec lui et les autres villageois en suivant le garde. Le ninja n'était pas très à l'aise il fit un petit geste de la main au petit garçon avant que celui-ci ne quitte la pièce. Le garde referma la porte derrière eux. L'homme en robe repris à l'attention des quatre voyageurs restant.
« Alors voilà, il y a neuf jours le palais a été victime d'un vol, le voleur a réussi à échapper à la garde nous avons retrouver sa trace au Lac Bleu mais là encore il s'est enfui, enfin... elle s'est enfuie les cavaliers que nous avions envoyé à sa poursuite le confirme, il s'agît d'une jeune femme.
_Et qu'à-t-elle volée ? Demanda Thragorn.
_Un pendentif appartenant au roi.
_Un simple bijoux ?! s'étonna Yruama.
_C'est un bijoux particulier il contient un souvenir qui pourrait compromettre la sécurité du royaume.
_Comment un objet peut contenir un souvenir ? S'empressa de questionner l'eidnamron.
_Eh bien grâce à la magie. Répondit simplement Niavlis en ouvrant les les mains.
_Et v...vous voulez qu'on vous le...le rapporte ? Interrogea le bègue.
_Tout à fait.
_Et on fait quoi de la voleuse ? Demanda encore Thragorn.
_Capturez-là et ramenez-là vivante il faut savoir pourquoi elle l'a voler, si elle travaille pour quelqu'un, ce dont je ne doute pas. C'est alors que l'efle pris la parole.
_Mais pourquoi nous demander ça ? Vos soldats finiront bien par la rattraper.
_C'est qu'elle a franchie la frontière elfique, on ne peut pas envoyer nos hommes. C'est pour cela que vous serez utile mademoiselle.
_C'est que je ne pensais pas rester avec eux, les villageois sont sauvés c'est tout ce qui compte.
_Si vous ne le faites pas des milliers de personnes mourront peut-être dans une guerre terrible.
_Une guerre ?! S'étonna le nain.
_Oui, le roi d'Engamella, Emixam, a toujours souhaiter s'emparer du royaume, si ce pendentif tombait entre ses mains cela lui donnerait un prétexte pour nous attaquer.
_L'armée d'Ecnarf n'est pas la plus puissante de Dataran ? Questionna l'eidnamron.
_Une armée n'est rien sans chef pour la guider et notre roi e se trouve pas dans la possibilité, si bien physiquement que politiquement, de mener une guerre, le peuple ne le soutient pas assez, nos soldats se rendront facilement et nos chevaliers seuls ne pourront arrêter les engamelliens. Voilà pourquoi j'ai besoin de vous Eézila, voilà pourquoi nous avons tous besoin de vous.
_Et qu'y gagnerons-nous ? Demanda Yruama.
_La fierté d'avoir éviter au continent un désastre. Il marqua une pause observant l'homme vêtu en noir. Mais si c'est l'argent qui vous intéresse je pense que je pourrais faire quelque chose pour vous. Il faut que vous sachiez que je vais engager d'autres troupes de mercenaires, vous ne serez donc pas les seuls à poursuivre la voleuse, les autres groupes vont peut-être chercher à se débarrasser de la concurrence...voilà. Il prononça ce dernier mot sur un ton qui semblait clore la conversation mais il ajouta. Vous dormirez en ville, je ne peux malheureusement pas vous loger vous aussi. Vous pouvez y aller. Bonne chance je pressens que vous en aurez besoin. »
Ils s'inclinèrent et commencèrent à sortir, l'eidnamron était le dernier à passer la porte, avant de la refermer il s'adressa à Niavlis
« On ne fais pas ça pour l'argent vous savez, il n'y que le ninja. Je serais fier d'aider votre peuple.
_Il est bien d'être altruiste jeune homme mais occupez-vous aussi de vous ou vous ne serez plus qu'une ombre. »
Il fit un geste de la main comme pour demander à l'eidnamron de s'en aller, Thragorn s’exécuta et referma la porte. Ses compagnons, qui l'avaient attendus le regardèrent un instant puis ils prirent la direction des escaliers. Enahpets demanda alors à son ami ce qu'il avait dit au Grand Maître, il répondit qu'il ne s'agissait de rien d'important, le nain haussa légèrement les épaules. Il descendirent l'escalier rapidement puis sortirent du château. Une fois dans la cour l'elfe se tourna face à ses trois compagnons de routes, elle leur dit que sa volonté n'était pas de venir avec eux mais que puisqu'on lui avait donné une mission elle tenterait de l'exécuter car elle n'avait pas grand chose d'autre à faire pour le moment, que la vie d'une elfe était longue et que par conséquent elle aurait le temps de visiter le monde plus tard.

Ils quittèrent le quartier du palais et cherchèrent une auberge peu chère afin d'y passer la nuit. Alors qu'il traversaient le quartier du commerce fluvial, le nain fut attiré par des odeurs de poissons cuit, il se dirigea au flair vers une auberge nommée La Table de la Neisie, d'où semblait venir l'odeur. Ils entrèrent alors dans l'établissement, il semblait correct, pas d'ivrognes, quelques hommes bien habillés sans pour autant être richement parés mangeaient autour de deux tables, un homme se tenait derrière le comptoir et parlait avec une table de clients, c'est alors qu'il vit la petite troupe et eu l'air surpris. Il accueillit tout de même les quatre compagnons se présentant comme le patron, ceux-ci par l'intermédiaire du nain demandèrent si ils pouvaient manger et dormir. L'aubergiste leur proposa son plat du jour, du poisson grillé et des chambres. Ils se concertèrent un moment, l'elfe demanda si elle pouvait avoir autre chose qu'un animal à manger, le nain lui répondit tout en se passant la langue sur les lèvres qu'elle n'aurait qu'à lui donner son poisson. Ils s'installèrent à une table et Enahpets commanda une bière, une fois le repas servit ils le mangèrent avec appétit, ils parlèrent de leur mission. Yurama se demandait comment une voleuse avait pu pénétrée dans le palais et y dérober un objet si précieux, l'elfe les rappela à l'ordre, en leur disant qu'il valait mieux éviter d'en parler en ville pour éviter d'ébruiter l'affaire. Thragorn, presque directement, se corrigea, disant qu'elle avait raison et qu'il était idiot de leur part d'en parler si fort, il le reprocha particulièrement à l'homme en noir qu'il lui répondit que si il avait un problème ils pouvaient sortir pour s'expliquer, c’est alors que le nain tapa du poing sur la table en leur ordonnant d'arrêter sur le champ et en stipulant qu'ils n'étaient pas ici pour se disputer. Puis il continua à manger sa double portion de poisson et la bouche pleine et il dit qu'il était presque aussi bon que celui que faisait sa mère. Le repas continua dans le calme et ils montèrent enfin se coucher, Eézila pris une chambre seule tout comme le ninja, l'eidnamron et le nain dormirent dans une chambre à deux places. Se sentant en sécurité Thragorn pensait trouvé le sommeil mais la mission l’obsédait, alors que son ami ronflait toujours aussi bruyamment il réfléchissait, à la route et à ses dangers, à la manière de capturer la voleuse, si Yruama allait les trahir car il était toujours méfiant vis-à-vis de lui, c'était un homme qu'il trouvait trop secret, trop louche, il savait qu'il aurait à le surveiller. Enfin il trouva le sommeil après plus d'une heure de tergiversions qui n'aboutirent pas à grande chose il sombra dans les méandres d'un rêve déjà fait lors de le jour de sa rencontre avec Enahpets, il vit exactement la même scène et se réveilla de la même manière que cette nuit là face à un nain qui avait une forte haleine de poisson ce qu'il ne manqua pas de lui faire remarquer et lui suggérant d'aller se rincer la bouche avec de l'eau, ce qu'il fit sans discuter. Ils prirent un petit déjeuner rapide et quittèrent l'auberge, ils purent admirer les quais qui se trouvait face au fleuve. C'était un grand mélange de pierres et de bois, des péniches s’arrimaient ou se désarrimaient à des pontons, des centaines de caisses se chargeaient et se déchargeaient, des dizaines de personnes étaient déjà à pied d’œuvre, dockers, marins, marchands et contrôleurs s'agitaient le long des quais. Ils achetèrent quelques provisions sur le marché qu'ils avaient traversés hier, l'horloge de l'administration affichait huit heures vingt-quatre, le marché était bondé et semblait infranchissable. Thragorn proposa de contourner la place par les rues, ils se faufilèrent jusqu’à la rue qu'ils avaient emprunté la veille puis prirent la première à gauche, l'eidnamron jetait régulièrement un coup d’œil au soleil pour vérifier qu'ils se dirigeaient bien vers l'ouest et ainsi éviter de se perdre dans ce labyrinthe de rues et de ruelles. Les passant semblaient être presque tous des citadins ou des voyageurs, ils croisèrent quelques nains mais à par eux la ville n'avait pas l'impression d'être cosmopolite. Ils passèrent devant deux hommes, qui dans un coin de rue, échangèrent une lettre contre un sac qui clique tiquait comme des pièces, alors que juste à côté un autre mendiait auprès des passants, Yurama s'exprima alors :
« Cet...cette ville est com...complètement pourrie.
_Toute cette misère qui côtoie le crime et l'escroquerie. Ajouta l'elfe en un soupir , puis elle continua sur un ton à la fois calme et méprisant. Vous vouliez voir Sipar, vous l'avez vu.
Ils sortirent de la ville une heure après car il eurent du mal à trouver la bonne porte pour sortir dans la bonne direction, ils s'arrêtèrent pour faire le point avant le départ. Concernant leur mission ils se savaient à pied mais ignoraient si la voleuse était ou non à cheval car dans ce cas-ci, impossible de la rattraper, Eézila, cependant affirma que si elle retrouvait sa trace elle pourrait la pister, un peu anxieux à l'idée de s'en remettre aux talent d'une elfe le nain ronchonna. Le fait qu'il ne s'était pas exprimer sur leur mission depuis qu'elle leur fut confiée hier soir avait frappé le jeune barbu qui demanda à son ami ce qu'il en pensait, Enahpets expliqua que puisqu'il s'agissait d'empêcher une guerre il était partant pour remplir cette quête. Le ninja, posa la même question à Thragorn qui lui répondit la même chose que le nain et que, de plus, cela lui permettrait de devenir quelqu'un de respecter et de célèbre par delà le continent. Peu surpris de cette réponse l'elfe haussa les yeux, l'homme en noir lui rétorqua qu'il cherchait en fait à être héros, ce qui énerva le jeune aventurier, il s'avança vers lui, le fixant droit dans les yeux et lui lança d'un ton sec que lui, au moins, ne le faisait pas pour l'argent, puis il se retourna et Yruama répondit qu'il valait mieux être riche et inconnu que célèbre et pauvre, que les gens comme Thragorn finissait toujours par se faire tuer en voulant faire un acte héroïque et que donc au final il n'y gagnait rien. C'est alors que le nain perdit patience et tout en brandissant son marteau menaça ses coéquipiers, il leur ordonna d'arrêter de se disputer sous peine de se prendre le marteau dans la figure, ils se calmèrent aussitôt mais non par peur du marteau parce que le nain venait de couper leur dispute, l'elfe, exaspérée les attendaient. Le nain se tourna alors vers elle :
« Au fait, même si tu es silencieuse il faut se tutoyer parce que sinon c'est chiant.
_Je n'ai aucune envie de vous tutoyer, rétorqua-t-elle.
_Non, mais laissez tombez il n'en démordra pas. Expliqua Thragorn. Tutoyez-nous sinon le voyage va être très pénible.
_Comme vous enfin... tu veux. » Répondit-elle.
Ils prirent alors la direction de l'ouest, sur la route menant à la Forêt d'Argenttor, foyer des elfes.

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Message par Le Narrateur Jeu 27 Fév - 19:00

Chapitre trois
La poursuite

L'après-midi de leur départ une question vint à l'esprit du jeune eidnamron, la durée du voyage, il demanda à l'elfe qui avait déjà fait ce trajet dans le sens inverse combien de temps il leur faudrait pour atteindre la forêt. Elle lui répondit qu'ils auraient besoin de huit jours pour rejoindre la cité de Suno puis ils devraient aller plein ouest jusqu'au Lac Bleu qui se trouve à la lisière de la forêt. Le ninja fit une remarque, le grand Maître Niavlis avait parler de cavaliers à la poursuite de la voleuse ce qui signifiait qu'elle se trouvait à cheval sans quoi ils l'auraient attrapée, il leur demanda comment ils pourraient bien la rattraper. Il y eu un léger silence, Thragorn était énervé que Yruama ai fait cette remarque intelligente avant même que lui n'en eu l'idée. Eézila apporta une fois de plus la réponse, elle expliqua que la frontière entre le royaume d'Ecnarf et le territoire elfique était gardée par des patrouilles et que la route était très bien surveillée, toute personne n'empruntant pas la route était interceptée et interrogée, un cheval serait alors trop peu discret pour passer inaperçue, elle supposa donc que la voleuse laissera son cheval, continuera à pied et progressera plus lentement d'autant plus qu'elle devra certainement prendre du temps pour étudier les chemins de patrouilles, il se peut donc qu'ils puissent la rattraper dans la forêt grâce au pistage et même qu'il était possible qu'elle ne soit pas encore dans la forêt contrairement à ce qu'avais dit Niavlis. Le jeune aventurier dit alors que les patrouilles la trouveront, si elle essaye de passer, l'elfe lui répondit que si elle avait pu s'infiltrer dans un lieu aussi garder c'est qu'il doit s'agir d'une voleuse extrêmement douée, le nain rajouta que, effectivement, le grand Maître n'avait pas l'air d'avoir beaucoup de détails sur le larcin et que cela pouvait effectivement laisser penser qu'elle devait être particulièrement efficace à telle point qu'il doutait vraiment que l'elfe soit capable de la retrouvée, de même pour les patrouilles, à cela elle répondit qu'ils devaient lui faire confiance et qu'elle savait ce qu'elle faisait, de plus il est plus facile d'éviter une patrouille que de passer devant des gardes qui ne bouge pas et cela sans les attaquer. Enahpets rappela que Niavlis n'avait pas précisé si les gardes avaient été attaqués, l'elfe lui répondit en haussant la voix que le grand Maître était reconnu pour son empathie et qu'il s'agissait d'une chose qu'il n'aurait pas oublier. Sur ce, comme pour essayer de calmer l'ambiance, Thragorn réalisa qu'ils n'avaient que peu d'indications et qu'ils auraient de la chance si ils pouvaient la retrouvée. Le ninja repris alors la parole, selon-lui il faudrait essayer de réfléchir à la raison qui a poussé la voleuse à se rendre à Argenttor, il supposait qu'elle devait certainement remettre le pendentif à quelqu'un car comme l'avait dit le grand Maître elle devait avoir un commanditaire, il serait étrange qu'un elfe souhaite une guerre d'autant plus que les elfes d'Argenttor sont alliés à Ecnarf. Le nain glissa que ce n'est pas parce qu'on est un elfe que l'on est au dessus de tout soupçon. C'est alors qu'une idée traversa l'esprit du jeune aventurier, il s'exclama :
« Peut-être que la forêt n'est pas sa destination finale mais qu'elle ne fera que y passer !
_Et pour aller où ? s'étonna, le ninja, si je ne me trompe pas à l'ouest c'est l'océan, au...au nord s...s'étend le reste de la forêt et au sud ce n'est qu'un marécage.
_Les marécages de souffre, dit l'elfe avec dégoût, mais personne ne vît la-bas.
_Ah ça, c'est faux ! répliqua le nain. On raconte qu'une terrible sorcière y vivrait et qu'elle contrôlerait des créatures horribles.
_J'aimerais savoir ce que les nains peuvent bien en savoir, vous qui passer votre vie sous terre, rétorqua Eézila avec hauteur et dédain. Le nain excédé lui répondit en tendant l'index de la main droite :
_Écoutes-moi bien la paire d'oreilles pointues, sache que je viens des Monts Salés et que ces montagnes domine les marécages, nous savons très bien ce qui se trouve autour de nous et je peux t'assurer que si c'est là qu'elle se rend nous aurons autant de chances d'en revenir vivant que si nous faisions face à un dragon.
_Effectivement, ça...ça m'étonnerais qu...qu'elle se rende là-bas, dit alors l'homme en noir.
_Et pourquoi pas, si ça se trouve c'est la sorcière qui est derrière tout ça. Après tout, il s'agit d'un objet magique, enfin enchanté, donc elle pourrait arrivé à lire le souvenir contenu dedans. Supposa le jeune aventurier.
_Pas bête. Reconnu l'elfe. En ce cas nous avons des chances de la rattraper, le sud de la forêt est sauvage, il est parfois surveillé d'après ce que je sais, mais moins étroitement que à la frontière avec le royaume d'Ecnarf. Le problème c'est qu'on si perd facilement.
_Pour l'instant occupons-nous de rejoindre le Lac Bleu. » dit alors le nain pour mettre fin à la conversation qui devenait trop longue à son goût.

Ils continuèrent la route dans le calme, chacun essayant de réfléchir à la conversation qu'ils venaient d'avoir puis vînt l'heure du déjeuner, Thragorn proposa de s'arrêter sur le bord de la route pour manger, l'elfe n'avait pas faim et préférerait continuer d'avancer plutôt que de perdre du temps, Yruama n'avait pas spécialement faim non plus mais n'était pas contre une petite pause. Ils s’installèrent donc et mangèrent léger puis reprirent la route, le nain raconta des blagues qui n’excisèrent pas même un sourire sur les lèvres d'Eézila mais qui firent beaucoup rire les deux autres. Durant la journée ils avaient traversés deux villages et s’arrêtèrent de nouveau à un troisième pour dormir, l'eidnamron fit les comptes de ce qu'il lui restait comme argent, il était parti de chez lui avec 20 pièces d'or et 55 pièces d'argent, il lui restait après toutes les dépenses en nourriture et hébergement 16 pièces d'or, 66 d'argent, 49 de cuivre et 80 de bronze. Ce système monétaire fut mis en place sous l'ancien Empire Dataran et a persisté après sa disparition car elle était simple a utilisé et pratique pour le commerce entre les différents peuples car présent partout même chez les elfes et les nains. Il pensait que cela suffirait pour le reste du voyage.
Ils reprirent la route au matin, le voyage fut long et ennuyeux durant sept jours ils traversèrent villages et petits bourgs sans que rien de particulier n'arrive, quelques disputes et blagues, des réflexions sur leur mission, ils réfléchissaient à des moyens de capturer la voleuse quand ils l'auront rattrapée, l'assommer et l'attacher leur semblait le moyen le plus sur. L'eidnamron essaya d'en savoir plus sur l'elfe avec quelques questions, il avait rapidement compris qu'il ne fallait pas trop l'embêter mais ne pouvait s'empêcher de lui parler, le silence qui régnait la plupart du temps lui pesait grandement.


A Sipar, le grand Maître Niavlis, au lendemain d'avoir envoyer les aventuriers à la poursuite de la voleuse, se rendit dans la salle du trône à treize heures pour déjeuner avec sa majesté Nivek, son altesse royale, Idhem, prince héritier de la couronne et quelques autres conseillers du souverain, ce qui faisait sept convives. Au menu, deux poulets rôtis accompagnés de divers plats de légumes et de sauces, le vin fut servis abondamment dans des coupes en verre, joliment ornés de couleur or et argent qui s'entremêlaient tout autour du haut de l'objet. Le roi était silencieux, c'est alors que Niavlis pris la parole :
« Votre majesté, à propos de l'affaire qui nous préoccupe, j'ai, hier soir, fait appel à des aventuriers pour pourchasser la voleuse. Nivek restait silencieux, après un bref instant, le grand Maître poursuivit. Nos gardes sont toujours sur le qui-vive à la frontière mais je crains qu'elle ne leur échappe, qu'en pensez-vous sire ?
_Je pense que vous avez bien fait mais si ces gens échouent il faudra nous préparer à la guerre, j'ai déjà donner des directives à ce sujet, à l'heure qu'il est notre cavalerie doit commencer à se rassembler.
_Il est encore possible d'éviter un tel désastre votre majesté, je ressent quelque chose dans ces jeunes gens, je suis certains qu'ils joueront un rôle important dans la sauvegarde de notre monde.
_Croyez-vous encore aux comtes pour enfants grand Maître ? Des aventuriers qui sauve le monde... Nous savons très bien ce qu'il va se passer, nous avons échoué à l'arrêtée, si elle passe au travers du maillon des elfes le roi Emixam ne tardera pas à nous envahir, on est jamais trop prudent.
_Mais, père, si il avait voulu nous envahir cela ferait bien longtemps qu'il l'aurait fait, cela veut dire qu'il craint notre armée, non ? Intervint le jeune prince.
_Le royaume d'Engamella s'est allié à l'Archipel, si leurs navires atteignent nos côtes, notre armée, qui sera à l'est ne pourra pas faire grand chose votre altesse, j'espère alors que votre épée sera aiguisée car c'est Sipar qu'ils attaqueront. Dit un des conseillers.
_J'ai aussi ordonné à l'amiral Wexel de suspendre toutes les permissions, de rassembler notre flotte et de la préparer au combat afin d'éviter ce problème. Le Conseil des mages a-t-il décidé de rassembler vos plus puissants membres Niavlis ?
_Tant que la guerre n'est pas officiellement commencée jamais le Conseil n'ordonnera aux magiciens de se préparer au combat.
_Si nous n'avons pas la magie pour nous épauler au cours des batailles, les mages d'Engamella vont réduire notre armée en cendres.
_Je suis désolé sire mais jamais je ne cautionnerais la mort de tant de personnes que se soit d'un côté ou de l'autre. »
Sur cette phrase il continua de manger, Nivek le fixa un bref instant et mordit dans une cuisse. Le repas s'acheva dans le silence. Le jeune prince n'osait pas dire ce qu'il avait en tête. Il avait en effet passé une bonne partie de la matinée à parler avec une des jeunes filles de la cour il souhaitait obtenir pour son frère un poste d'officier afin de s'attirer les faveurs de celle-ci. Mais il s'abstint, il savait que la situation ne s'y prêtait pas. Une fois le repas terminé le roi se retira dans ses appartement, Niavlis quitta la salle de banquet et se dirigea vers la sortie du palais, Idhem le rattrapa dans les escaliers. Il lui demanda si il pensait vraiment que les aventuriers seraient capables de récupérer le pendentif. Il lui répondit qu'il pensait ce qu'il avait dit durant le repas, il ajouta que le roi était de plus en plus faible et qu'il savait sa fin proche, il souhaitait laisser le royaume prêt à se défendre à son fils au cas où la guerre arriverait. Il lui dit aussi qu'être roi ce n'était pas seulement mener son armée à la guerre et vivre tranquillement au palais, il fallait aussi se préoccupé du peuple car c'est sur lui que repose la force d'un roi, c'est grâce au respect de son peuple qu'un souverain peut faire de grandes chose et qu'il laisse son nom dans l'histoire. Et le meilleur roi possible, ajouta-t-il, serais se faire, non seulement, respecter, mais aussi aimer, par son peuple. Il lui conseilla donc de se rendre dès cet après-midi dans les rues de la cité afin de se montrer au peuple qui ne voyait que trop peu la famille royale selon lui. Le jeune Idhem accepta de se rendre en ville mais demanda ce qu'il devrait y faire car il n'en avait aucune idée. Niavlis lui conseilla de saluer la foule de parler aux gens, de leur demander quels étaient leurs problèmes, puis il pris congé de son altesse et se retira dans son bureau afin de veiller aux affaires du royaume. Le jeune homme qui n'avait rien à faire d'autre rejoignit ses gardes personnels, il se rendit alors aux écuries et demanda à ce qu'on lui prépare son cheval. Une fois la petite troupe de cavaliers prête elle se dirigea vers les portes et descendit la chaussée au passage de l'escorte les gardes présentèrent les armes. L'épée au côté, Idhem montait fièrement sa monture, il était brun, légèrement barbu, ses yeux étaient marrons et son teint assez pâle. Malgré ses vingt-cinq ans il n'avait que peu d'expérience dans le domaine de la politique, il savait son père âgé et il était effrayé à l'idée de devoir lui succéder. Son père l'avait toujours gardé en dehors de ses affaires préférant faire à sa manière car même si il reconnaissait un grand talent à manier l'épée à son fils, il trouvait que son caractère était trop proche de celui de sa mère. Sa mère, décédée quand il avait douze ans d'une maladie que les médecins, magiciens et prêtres n'avaient jamais put ni identifier ni soigner, était une femme qui ne s'était occupée que de paraître et ne dérangeait guère son époux dans sa fonction, elle était aimante avec lui et son fils. C'était une femme très pieuse et généreuse qui permit la restauration de plusieurs édifices religieux dans le pays, persuadée que la religion pouvait aider les gens dans leur soucis quotidien et que les dieux n'étaient pas seulement les gardiens et de certains domaines à qui ont s'adressaient de temps en temps pour obtenir telle ou telle chose. Pour le roi elle était beaucoup trop philosophique, pour ne pas dire tête dans les nuages, c'est ce qu'il reprochait à son fils, qui, lui, préférait vivre d'une vie tranquille et luxueuse passant son temps avec d'autres jeunes nobles à s’entraîner au combat et à courtiser les jeunes filles de la cour. Alors qu'il pensait à ce que lui avait dit le grand Maître ils arrivèrent sans qu'il ne s'en rende compte à la place principale du marché, les habitants surpris de voir leur prince se retournèrent sur son passage, rapidement Idhem se sentit observé de partout et cela le mit un peu mal à l'aise, puis il se dit qu'il était normal pour une personne royale d'être vu et observé par son peuple même si les regards peuvent être pesant. Il redressa alors la tête et les épaules, il voyait les gens se parlaient entre eux, c'est alors qu'un groupe de jeunes filles lancèrent un « Vive le prince ! », la foule, en partie, repris et scanda ce cri, elle se précipita sur les cavaliers qui éteint entourée et immobilisés, les mains se tendirent vers le jeune homme, il en serra quelques unes puis fit un grand signe de la main à la foule qui exulta. Il leva les deux bras au ciel pour demander le silence, il l'obtint, il ne savait quoi dire puis repensa à ses cours de rhétorique et prononça quelques mots :
« Habitants de Sipar, Ecnarfiens, je suis ici pour vous écouter, pour entendre ce que vous avez à dire et pour répondre à vos questions, que ceux qui veulent parler lève la main. »
A ces mots des dizaines de bras se levèrent, implorant le jeune prince de les choisir. Idhem ne savait ou pointer son doigt pour désigner celui ou celle qui prendra la parole, il finit par désigner une femme qui n'était pas trop loin de lui
« Votre altesse, regardez cette ville, elle est sale, partout c'est pourri, certains meurent de faim alors que d'autres font des festins ! La foule appuya cette femme de cris de colère. Puis, après avoir de nouveau réclamer le silence, il désigna une autre personne, un homme qui semblait plus riche que la masse et qui tentait de se frayer un chemin jusqu’à Idhem depuis le bâtiment de l'administration.
_Altesse, vous devriez sortir plus souvent, les agents du rois ne respectent pas la loi, j'en ai vu certains agir de manière inqualifiable, ils font des trafics, ils falsifient des documents, certains ont même été jusqu'à faire frapper de simples citoyens ou a profiter de jeunes filles pour qu'ils laissent leur famille tranquille. Il lui demanda de le rejoindre, la foule s'écarta pour le laisser passer.
_Tu dis que les agents du rois sont des profiteurs ?
_Oui votre altesse, je le jure devant tous les dieux, je travaille à l'Administration publique comme simple scribe.
_Bien, menez-le auprès de mon père ou du grand Maître. Ordonna-t-il à deux de ses gardes. Dit leur ce que tu m'as dit et n'omets aucun détails.
_Oui votre altesse. Dit l'homme en s'inclinant rapidement. Le prince se tourna de nouveau vers la foule.
_Écoutez-moi, j'ai conscience des problèmes que vous rencontrez, je vais demander à ce qu'on envoie des émissaires dans tout le royaume pour avoir l'avis de tous. Vous dîtes qu'il y a des inégalités, de la corruption que certains de vous ont faim. Je vous promet que je transmettrai ceci au roi, nous ne laisseront pas notre peuple mourir de faim et être insulté par des hors-la-loi. Pour ceux qui auraient d'autres questions je les recevraient après demain au palais à partir de dix heures du matin. »
Puis il fit faire demi-tour à son cheval en saluant la foule, les cris de « Vive le prince ! » reprirent mais cette fois-ci c'est toute la place qui le scanda . Toujours en saluant la foule il rentra au château. Arrivé, il se rendit chez le grand Maître qui discutait avec l'homme qui lui avait parler tout à l'heure. Niavlis le félicita de ce qu'il venait d’accomplir. Ils écoutèrent ensuite ensemble le récit de l'homme qui était arrivé juste avant le prince. Il s'appelait Romgar, il était scribe à l’accueil de l'administration, son travail était de contrôler les entrées et les sorties du bâtiment, de recevoir, envoyer et distribuer les lettres, il servait aussi de coursier entre les différents bureaux et par conséquent savait beaucoup de choses sur ce qu'il se passait au sein de l'administration. Il raconta plusieurs cas dont il avait été témoin, le grand Maître, choqué d'apprendre cette nouvelle, se leva une fois le récit terminé, il fit les cent pas en se passant sa main dans sa barbe. Le prince demanda si il souhaitait qu'il les fasse arrêter, Niavlis lui demanda d'aller prévenir le roi de ceci pendant qu'il réfléchissait. Le jeune prince et Romgar se retirèrent, ce dernier fut convié par Idhem à rester discret en attendant de savoir ce que le grand Maître et roi comptaient faire, il accepta, s’inclina et s'en alla. Le jeune homme se rendit dans les appartement de Nivek pour aller informer le roi de ce qui tramait dans son royaume. Le valet du roi se trouvait devant la porte de celui-ci, le prince demanda à entrer, le valet lui répondit que c'était impossible et que le roi dormait. Idhem décida de lui en parler ce soir au dîner. Le soir venu le jeune homme attendait son père dans la salle du trône où il étaient supposés se retrouver mais le roi ne vînt pas, le valet vînt alors et informa le prince que le roi était trop fatigué pour venir. Le prince demanda si il pouvait le voir, on lui dit que c'était impossible pour l'instant. Inquiet, Idhem finit sont repas et alla se coucher.

Eézila, Yruama, Enahpets et Thragorn, après ces huit jours de voyage ennuyeux, arrivèrent enfin à Suno, ville réputée pour ses arts et sa culture très développée et la présence d'une population elfique assez importante. Des murailles entouraient la cité située sur une colline, ces muraille plus basses que celle de Sipar semblaient épaisses et bien construites. A l'entrée des gardes étaient postés et on pouvait lire sur une plaque de Bronze au dessus de la porte de la ville « Suno, ville des arts », il passèrent le portail décoré de statues et pénétrèrent dans la cité, ils découvrirent des rues pavées et propres, l'elfe semblait plus tranquille et dans son élément, ils demandèrent leur chemin à un tisserand qui leur indiqua une auberge abordable et tranquille. Les rues étaient bien indiquées, les places fleuris, cette ville semblait trop calme et trop parfaite, on aurait dit que la misère ni avait jamais existé et qu'il s'agissait d'un havre de paix où l'on pouvait vivre mille ans. Au bout d'une vingtaine de minutes ils arrivèrent à l'auberge, celle-ci portait comme nom : « La compagnie lyrique », perplexes, ils entrèrent, se présentèrent au patron, un homme dégarni avec une moustache bien fournie et un ventre assez épais, il leur proposa deux chambres double. Eézila lui demanda si il n'avait pas de chambre individuelle, mais malheureusement l'auberge en était dépourvue, un problème se dressait donc devant eux, qui partagerait sa chambre avec l'elfe, il était évident que le nain était exclu, le choix se portait donc soit sur Thragorn ou sur Yruama. Thragorn proposa de répondre à cette question plus tard et d'aller visiter la ville car c'était encore l'après-midi. Ses compagnons acceptèrent, après avoir réservé les chambres, l'aubergiste les invita à assister à la représentation d'une pièce de théâtre dans une salle de spectacle qui se trouvait juste à côté de l'auberge, ils le remercièrent et sortirent. Une pièce de théâtre n'avait pas l'air d'emballer le groupe, ils étaient concentré sur leur mission et il semblait à chacun qu'une pièce de théâtre était un loisir inutile, chacun avait un souhait différent. Enahpets voulait monter sur les remparts sud et observer les Monts Salés, il était un peu nostalgique de sa maison et de sa famille même si il était heureux de vivre quelque chose d'aussi extraordinaire selon lui. Thragorn, était surpris par cette ville et la curiosité montait en lui à chaque instant, ses habitants vivaient d'une manière qui lui était totalement inconnu et cela le fascinait. Yruama se demandait si la voleuse avait séjourné ici ou si elle avait passer son chemin jusqu'au Lac Bleu, il réfléchissait où elle avait bien pu se rendre car cette ville ne semblait avoir de quartier malfamé où on peut passer inaperçue facilement. Eézila quand à elle, pensait que c'était une perte de temps que de s'arrêter, elle voulait s'éloigner des autres un temps et se reposer jusqu'au soir. D'un commun accord ils se séparèrent chacun ayant garder ses intention pour lui, l'elfe partit à la recherche d'un endroit calme, le nain et l'eidnamron se rendirent sur les remparts tandis que le ninja se alla questionner les passants et les commerçant afin de trouver une piste. L'elfe, presque instinctivement se rendit au nord-ouest de la cité, l’endroit dans la ville la plus proche de chez elle. Elle y trouva un parc au pied d'un superbe bâtiment, un vent d'ouest apportait à la jeune elfe le parfum de sa terre, elle s'allongea dans l'herbe, ferma les yeux et respira à plein poumon cet air qui lui rappela qu'elle n'était plus très loin de chez elle. Un sourire apparu sur son visage, le premier depuis longtemps. Tout à coup une cloche sonna, Eézila se redressa en s'appuyant sur ses coudes, les portes du bâtiment s’ouvrirent et des gens en sortirent, la plupart d'entre eux étaient jeunes et d'après leur vêtements, semblaient relativement aisés. Elle se rallongea, et repris son repos, attendant que la troupe s'en aille. L'un des jeunes gens, descendant les marches menant à la porte, la remarqua. Il fit quelques pas dans sa direction et s'arrêta, l'observant, il portait une chemise large, une veste en cuir, un pantalon et des chaussure de toile. Il se rapprocha doucement, il aperçut alors ses oreilles pointues et compris que c'était une elfe, il la trouvait belle et ses jambes se mirent à trembler, bien qu'il connaissait de nombreuses elfes celle-ci fut la première qu'il lui faisait cet étrange effet. C'est alors que la voix d'Eézila vînt briser le silence :
« Qu'est-ce que vous avez à me regarder comme ça ? Demanda-t-elle d'un ton sec. Surpris, le jeune homme ne savait quoi dire, il balbutia :
_R...Rien mademoiselle. Euh... Vous habitez à Suno ?
_Non ! Répondit-elle encore sur le même ton.
_Vous voyagez alors ?
_Oui... Dit-elle sur un ton exaspéré. Que me voulez-vous ?
_Rien …Je m'appelle Arscapin et je suis comédien.
_Comédien ?! Vous jouez dans des pièces de théâtre, c'est ça ?
_Oui, d'ailleurs je joue ce soir au théâtre de la Compagnie lyrique. Aurais-je le plaisir de vous voir à la représentation ?
_Je ne sais pas... peut-être.
_En ce cas peut-être à ce soir. Dit-il en faisant un petit signe de tête.
Il se retourna et s'en alla, il avait noté le changement de comportement de l'elfe au moment où il lui avait dit qu'il était comédien, en effet, les elfes ont un grands respect pour les arts, les nains également mais, ces derniers étaient plus admiratifs de l'architecture et des sciences que des arts littéraire, mis à part l'histoire. Les elfes eux s'intéressaient à tout, les arts de la scène étaient réputées car ils leur permettaient de se divertir dans la grande période de paix dans laquelle ils vivaient depuis de nombreux siècles. Une fois le comédien partit l'elfe essaya de se replonger dans son repos mais n'arrivait plus à laisser son esprit vagabondé, cette rencontre l'avait perturbé, elle partit alors visiter la ville, ses compagnons ayant préféré s'arrêter, ce qui lui déplaisait beaucoup, elle se dit que quitte à perdre son temps autant découvrir cette ville dynamique.

Pendant ce temps, les deux compères, Thragorn et Enahpets, flânèrent dans les rues de la cité et atteignirent le pied des remparts, ils gravirent les marches qui donnèrent du fil à retordre au nain, qui portait constamment sa cotte de maille. Une fois arrivé en haut, il se précipita aux créneaux et fixa les Monts Salés qui s'étendaient au sud de Suno.
« C'est étrange d'être à la fois si près et si loin de chez soi, dit-il.
_Ta maison te manque ? Lui demanda son ami.
_Un peu oui, ma famille aussi, je suis parti depuis longtemps, j'ai l'impression que ça fait plusieurs années alors qu'en fait cela fait à peine deux mois environ. Et maintenant que je suis là c'est un peu déprimant.
_Penses-tu que nous pourrions y passer sur le chemin de retour ?
_Ma foi c'est possible mais on ne sait pas où est passée cette voleuse.
_Si, comme je le pense, elle se rend dans les marécages, il sera certainement plus facile de partir par les montagnes que de faire le chemin en sens inverse, imagines que la sorcière dont tu as parler soit la commanditaire du vol, je crois qu'ils nous faudra un moyen pour nous cacher, une forêt elle pourrait la faire brûler avec nous dedans.
_Si elle l'avait voulu je pense qu'elle l'aurai fait depuis longtemps.
_Oui, mais surtout j’imagine qu'il est plus simple de se cacher dans des montagnes que dans un marécage. Tu sais où dans ces marécages se cache cette sorcière ?
_ On parle d'une espèce de tour, de bâtisse, au sud des Marécages de Souffre.
_Pourquoi « de Soufre »? Interrogea l'eidnamron.
_On trouve dans le sous-sol de ces marais du soufre, c'est un minerai jaune, qui peut être utilisé pour produire des réactions et faire certaines préparations.
_Ah... Et donc cette tour elle ressemble à quoi ?
_Aucune idée, mais si nous devrons fuir dans les montagnes il existe des passages donc ça devrait aller, je ne les connais pas mais nous devrions être capable de les trouver quand même. Enfin, si cette elfe arrive à quoi que ce soit, tu l'as entendu, elle prétend pouvoir trouver la piste de la voleuse. Elle manque pas d'audace celle là.
_Elle a l'air plutôt habile…enfin avec son arc.
_Mouais...
_Comment la trouves-tu ?
_Comment ça ?
_Bah physiquement.
_Tu sais moi les elfes c'est pas mon truc, c'est peut être pas à moi que tu devrais demander ça.
_Ouais, pas faux.
_Et toi tu la trouves comment ? Demanda-t-il avec un sourire moqueur.
_Elle est jolie, voire même très jolie. Enahpets se mit à rire.
_Et tu aimerais bien être celui qui sera dans la même chambre pas vrai.
_Je ne crois pas qu'elle m'aime bien, en fait j'ai l'impression quelle ne nous aime pas beaucoup.
_Faut dire aussi qu'elle doit en avoir marre de toutes tes questions. Je suis sur qu'elle te trouve trop collant.
_Tu crois ?
_Oh oui. »
Il riait toujours puis au bout d'un certain, il se rendit compte que Thragorn avait l'air un peu déprimé et triste. Il voulu alors détourner la conversation. Il lui parla des grandes salles des Monts Salés et de la maison familiale, il évoqua le grand port de la cité d'Ennobsil, capitale du royaume des Monts Salés, ce qui surpris le jeune eidnamron qui n'avait jamais imaginer que des nains puissent être des marins. Il se trouvait qu'en fait les nains des Monts Salés étaient d'excellent navigateur et de grands pêcheurs. La technologie des nains dépassaient de loin celle des humains à l'exception d'Engamella qui avait fait des progrès importants, beaucoup d'ingénieurs engamelliens venaient observer et apprendre des nains des Monts Salés, ils arrivaient par bateaux car ils ne souhaitaient pas traverser Ecnarf à cause de l'inimitié qui régnait entre les deux royaumes. Il leur apparu que le soleil commençait à se coucher et ils décidèrent de rejoindre l'auberge, l'estomac du nain gargouillait bruyamment, la vue de ses montagnes lui avait fait penser aux plats de sa mère et son esprit était envahi de plats et de boissons qu'il espérait pouvoir manger dans peu de temps, espérant que l'idée de Thragorn de passer par les montagnes satisferait tout le monde.

De son côté, l'énigmatique ninja, Yruama, se mit à la recherche d'un quartier sombre et sordide ou la voleuse aurait pu se rendre. Il demanda à des gens qu'il croisa si ils connaissaient un tel endroit, la plupart furent bien surpris de sa question et ne purent lui répondre. Il décida ensuite de faire le tour de la ville pour trouver ce qu'il cherchait, selon lui, il était impossible qu'il n'y ai pas d’endroit dans cette cité à la réputation douteuse, où les voleurs, trafiquants et autres brigands se retrouvaient. Il imaginait ce lieu loin des zones importantes de la ville, avec peu de gens dans les rues et une saleté générale bien plus importante. Saleté, qu'il espérait, se traduisait en odeur désagréable et regrettait que le nain ne fut pas avec lui afin d'utiliser son flair. Il quitta alors le centre-ville et longea les remparts à partir de la porte d'où ils étaient arrivés tout à l'heure. Il mit une heure pour atteindre un coin de la ville qui semblait correspondre à ce qu'il cherchait, il tenta sa chance en entrant dans une taverne qui semblait peu recommandable de l'extérieure, passant la porte, il découvrit une salle à moitié pleine, elle semblait normale au premier abords, il se rendit au comptoir et demanda si le tavernier n'avait pas vu la voleuse. Yruama en fit la description tel qu'il imaginait qu'elle devait être, discrète, silencieuse et avec l'envie de passer inaperçue. Le tenancier, voyant l'équipement de l’homme en noir, pensait avoir à faire à un chasseur de primes et qu'il pouvait peut être monnayer un renseignement, même faux. Il fit alors une proposition à l'étranger, en l'échange de dix pièces d'or il lui dirait ce qu'il savait. Yruama le fixa un instant et n’eut pas l'air convaincu, il s'en alla alors, laissant le tavernier déçu de n'avoir pu arnaquer cet homme. Il continua ses investigations en parcourant toujours le long de la muraille, puis il atteint les beaux quartiers de la ville et décida de revenir sur ses pas, près de la taverne, il se doutait que des affaires louches s'y déroulaient et souhaitait en apprendre plus. Arrivée à la taverne, il attendit à l'extérieur, caché derrière un mur, attendant que quelqu'un sorte. C'est alors, qu'après un quart d'heure, que trois hommes sortirent de l'établissement, le ninja les accosta après s'être recouvert de sa capuche.
« Hé, vous là ! Les hommes se retournèrent.
_Quoi ? Dit l'un d'entre eux d'un air agressif.
_Je cherche quelqu'un qui est pa...passé par cette ville, vous savez où je pourrais trouver quelqu'un pour m'inf...f...former ?
_Pt'être qu'on l'a vue, celui que tu cherches. Répondit le même homme.
_Il s'a...s'agît d'une femme, elle aurait séjourné dans ce c...coin de la ville en essayant de se cacher des gardes.
_Çà vous dis quelque choses les gars ? Demanda-t-il à ses deux comparses.
_Non, tu cherches ta fiancée ?
_Je pour...pourchasse une voleuse, elle m'a dérobée ce que j'avais de plus précieux, je la traque.
_Pas vu, désolé mon gars »
Et ils reprirent leur route sans tenir compte d'Yruama qui se sentit vexé. Il retourna derrière le mur et y resta pendant une longue heure sans voir personne, puis abandonna et retourna à l'auberge.
Thragorn et Enahpets, après avoir admiré les Monts Salés, retournèrent en ville pour flâner dans les rues, certains des habitants étaient vêtus drôlement, d'habits amples et colorés qui, même si ils étaient certainement le signe d'une certaine richesse firent beaucoup rire les deux compagnons qui se moquèrent des passants. Cela surpris l'eidnamron quand il vit que le nain, pourtant un paladin, qui n'hésitait pas à se moquer des gens au passage, il lui en fit part. Il lui répondit que ce n'était pas dans ses habitudes mais que cette semaine de voyage avait été si ennuyeuse qu'il était près à rire de tout. Le jeune homme demanda à son ami ce qu'il pensait de l'idée d'aller voir une pièce de théâtre. Apparemment le nain n'était pas très enthousiaste à cette idée et ne semblait pas intéressé, Thragorn, lui, semblait curieux de découvrir une telle chose. Enahpets lui dit que puisqu'il avait pris la peine de venir voir les Monts Salés avec lui, il irait à la représentation avec son ami humain. Ils semblaient ne pas avoir oublié leur mission, en effet tout deux en avait marre de ce manque d'action, ils étaient tout deux impatients d'affronter les dangers que pouvait leur réserver la poursuite de la voleuse. Ils en discutèrent un peu. C'est l'eidnamron qui semblait le plus attiré par l'action de l'aventure, il était démangé par l'envie de brandir son épée. Alors qu'ils marchaient vers l'auberge, il se rappelait son adolescence passée au bord du Lac du Destin, où des sergents de la garde entraînaient les jeunes hommes et femmes au maniement des armes. Durant ces années Thragorn avait vécu presque seul, ses journées étaient occupées à l’entraînement, aider ses parents à la taverne ou aller pêcher avec ses cousins sur le lac. Il n'y avait que pas d'amis, mis à part Aton, un garçon d'Abrincat qui travaillait chez les nains des Montagnes du Nord pour apprendre leurs techniques de fonte et de travail du métal. C'est au départ de celui-ci pour les galeries souterraines que Thragorn avait ressentit l'envie de partir de chez lui car il s'ennuyait ferme, son seul ami étant partit et son esprit plein de rêves de jeunesse, d'aventure et de gloire. Ils arrivèrent à l'auberge, le jeune barbu, plongé dans ses pensées, rentra d'en un passant, ce qui le fit sortir de ses souvenirs, il s'excusa et Enaphets fit une tête bizarre, il lui demanda si il allait bien, son grand ami lui répondit que oui. Ils entrèrent dans l'établissement et virent le ninja assis au comptoir qui les attendaient. Il leur demanda si ils avaient vu l'elfe, il lui répondirent que non. Ils commandèrent à manger en prenant soin de demander un plat sans viande pour Eézila, et s'installèrent. L'elfe se promenait toujours dans la ville, elle arriva à une très belle place ornée d'une fontaine, d'arbustes et de fleurs, les marchands commençaient à ranger leur étals et elle se rendit compte que le soleil ne tarderai pas à se coucher et pris donc le chemin du retour à l'auberge.

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Message par Le Narrateur Mer 2 Juil - 17:01

La suite:

Quand elle entra elle découvrit la salle en plein service du soir. Elle repéra rapidement ses compagnons de route et se joignit à eux, le plats avait déjà été servis et elle fut agréablement surprise de voir qu'ils avaient pris la peine de penser à elle pour le repas. Ils racontèrent chacun leur excursion. Celle d'Yruama semblait captivé l'ensemble de la tablée qui fut déçu par son piètre résultat, puis ils parlèrent de la pièce qui se jouait dans peu de temps, Thragorn se disait curieux, Enahpets était indifférent, Yruama continuait de penser que c'était une perte de temps et Eézila voulait voir cet homme qui l'avait abordé tout à l'heure, le théâtre lui rappelait sa forêt natale qui lui manquait d'autant plus qu'ils en étaient proches. Ils s'y rendirent donc et l'homme en noir accepta à contrecœur de les suivre. Ils demandèrent à l'aubergiste si le spectacle était payant, il leur répondit qu'il s’agissait en fait d'apprentis comédiens qui faisait une représentation dans le cadre de leurs évaluations et que par conséquent l'entrée était gratuite. Ils sortirent de l'auberge et se rendirent dans le petit théâtre qui y était adossé. La salle était presque pleine ce qui étonna le groupe, ils s'installèrent au fond à droite sur un banc ou ils tenaient tout juste à quatre à cause du nain qui prenait une demi place supplémentaire. La première scène commença, les yeux de Thragorn étaient rivés sur les acteurs et ses oreilles attentives au récit de l'histoire qui se jouait devant lui. L'action prenait place dans l'ancien empire Dataran, elle évoquait le dur choix entre le devoir du héros envers sa famille et la fille qu'il aimait. Le nain semblait dormir assis devant ce sujet qui le laissait en une espèce de léthargie, le ninja dormait comme à son habitude, seul lui et l'elfe s'intéressait à ce qui se passait sur scène. Le sujet semblait peu passionné l'eidnamron mais il le faisait réfléchir et de ce fait avait l'air très concentré vu de l'extérieur, car, en effet, ce sujet lui apparaissait toujours d'actualité, il imaginait se trouver dans cette situation et la difficulté qu'il aurait, lui aussi, à choisir. De son côté Arscapin, l'acteur, tenait le premier rôle de la pièce, il cherchait depuis le début l'elfe dans la salle du regard. Mais elle était mal éclairée pour mieux mettre en valeur la scène et l'elfe étant au fond il ne la voyait pas. Ceci le décevait car il avait tant attendu le moment de la revoir durant le reste de la journée. Au bout d'une heure et demie de spectacle arriva la scène finale. Arscapin se tenait à genoux devant un argentorreas peint sur une planche de bois, implorant les dieux de lui venir en aide, il tenait une épée factrice sous sa gorge et se la trancha d'un geste, puis il tomba sur le sol, ses parents se précipitèrent sur la scène et implora les dieux eux aussi de leur rendre leur fisl. C'est alors que la jeune fille dont il était amoureux arriva, pris sa main droite et la mis sur son cœur puis elle mit la sienne sur le sien, l'embrassa puis s'écarta. C'est alors que l'apprenti acteur ouvra subitement les yeux et repris une respiration haletante comme si on venait de le sauver de la noyade, il se redressa pris la fille dans ses bras puis ses parents et la pièce s'acheva sur une fin heureuse. Les spectateurs se levèrent et applaudir alors que les acteurs vinrent tous ensemble saluer. Le bruit des applaudissements sortit le ninja de son sommeil, le nain de son ennui et l'eidnamron de ses pensées. Les gens sortirent peu à peu de la salle, l'elfe s'avança vers la scène à la recherche de Arscapin, elle monta sur la scène et s'aventura dans les coulisses, elle demanda à un des acteurs où il se trouvait, il lui indiqua le jeune de dos en train de se changer. Reboutonnant sa chemise il se retourna et vît l'elfe, un sourire apparu aussitôt sur son visage. Elle s'approcha et le félicita pour sa prestation.
« Pas mal, pour un débutant.
_Merci, j'avais peur que vous ne veniez pas. Répondit-il, un peu hésitant.
_J'adore les histoires, vous savez, les légendes et les vieux contes, ma mère m’en racontait souvent quand j'étais petite. Au fait excusez-moi d'avoir été un peu... sèche tout à l'heure. Je voulais être seule, mes compagnons de route sont assez difficiles à supporter et j’avais besoin d'être tranquille, les derniers jours n'ont pas été faciles.
_Vos compagnons ?! S'étonna-t-il .
_Oui, un eidnamron, un homme de l'Archipel de Jade et surtout un nain très énervant.
_Je sais que les nains et les elfes se supportent difficilement.
_Eh bien, nous ne devons pas faire exception à la règle. Il sortirent du théâtre tout en discutant.
_Et où allez-vous ? Si ce n'est pas trop indiscret.
_Nous cherchons quelqu'un, une jeune femme qui s'est enfuie à l'ouest et qui se serait peut-être arrêtée ici.
_Je connais beaucoup de gens dans la cité, peut-être pourrais-je vous aider. Mais pourquoi la cherchez-vous ?
_C'est une voleuse, elle a volé quelque chose de très important, notre mission est le la capturée et de la ramener à Sipar.
_J'ai connu une jeune femme il y a quelques jours qui m'a volé également, une fille qui n'était pas d'ici, si ça trouve il s'agît de la même personne.
_Et qu'a-t-elle volé ?
_Comme beaucoup de jeunes filles, mon cœur. Répondit-il un peu gêné. Elle s’appelait Erialc, je l'ai rencontré il y a douze jours je crois, elle était poursuivie, enfin c'est ce qu'elle m'a dit. Je l'ai caché chez moi. Et... comment... dire je la sentait effrayer, je lui est servi à dîner, elle ne parlait pas beaucoup.
_De quoi avait-elle l'air ? Demanda Eézila ? de plus en plus intéressée par l'histoire du jeune homme.
_Les cheveux châtains, plutôt court, un peu comme vous en fait, les yeux marrons, pas très grande, le visage doux, jeune je dirais deux ans de plus que moi, vingt-trois.
_Avait-elle un pendentif sur elle ?
_Non, pas autour de son cou mais elle en avait un dans une poche intérieure de son gilet.
_L'avez-vous vu ? S'empressa-t-elle de demander.
_Oui il est tombé par terre pendant que... enfin il est tombé par terre, c'est comme ça que j'ai vu que c'était un pendentif d'ailleurs.
_Comment était-il ?
_Très beau, il a certainement du coûter très cher, c'était un cristal qu'il était en pendentif en fait.
_Venez avec moi ! »

Elle lui fit signe de la suivre jusqu'à l'auberge, ce qu'il fit. Ils entrèrent alors et l'elfe aperçut ses amis assis à une table, elle s'y rendit, ses compagnons de route furent surpris de voir l’acteur la suivre et les regardèrent s’approcher. L'elfe leur expliqua ce qu'Arscapin venait de lui raconter. Ils lui demandèrent quand était-elle partit de Suno. Il leur répondit qu'elle partit tôt le matin sans lui dire au revoir, il y a donc onze jours. Après avoir un peu discuté l’acteur se retira pour les laisser se reposer, il pris Eézila à part un bref instant pour lui dire qu'il espérait la revoir bientôt et qu'il leur souhaitait bonne chance pour leur mission. Le nain voyant cette scène suggéra à ses compagnons que c'est le jeune acteur qui devrait partager la chambre avec l'elfe. Thragorn ria un peu mais se retint pour ne pas se faire remarquer par l'elfe et qu'elle ne le prenne pas plus en grippe. Yruama était à moitié somnolent et semblait ne pas avoir entendu la blague. Puis, Eézila revint vers ses compagnons pour décider de qui dormirait dans la même chambre qu'elle. Thragorn proposa le ninja qui allait dormir comme une masse ainsi elle se sentirai plus tranquille. Il espérait qu'elle se rendrait compte de cette attention à son égard. L'elfe accepta, Yruama ne semblait pas contre, ils montèrent allèrent alors se coucher. Les chambres comportaient deux lits individuelles ce qui rassura Thragorn et Eézila, elle, car elle serait seule, lui car il aurait de la place. Enaphets lui râla d'être un peu à l'étroit.
Ils se levèrent de bonne heure, prirent un rapide petit-déjeuner et se mirent en route vers l'ouest et le Lac Bleu. Sur le trajet, ils discutèrent encore de leur mission. Yruama demanda à ses camarades si ils pensaient que Erialc avait déjà franchi la frontière. Pour l'eidnamron cela lui semblait peu probable et se disait que si il y avait des risques de se perdre dans la forêt elle ne s'y rendrai pas avant d’avoir trouver un moyen de se repérer. Le ninja supposa que, peut-être, son commanditaire l'attendait au bord du Lac et dans ce cas il se pourrait qu'elle l'ai déjà remis à cette personne et que elle même était peut-être déjà rentré chez elle. Le nain fit la réflexion qu'il serait étonné si elle avait un foyer, une femme qui vol, pour lui, était le signe d'une vie troublée et qui ne permettait aucune attache. L'elfe fut contraint d'approuver le paladin. Elle aussi semblait désespérée à l'idée de capturer la voleuse, sauf si elle réussissait à retrouver sa piste pour la suivre. Seul Thragorn restait optimiste, il était vraiment enthousiaste de participer à une aventure aussi importante pour l'avenir du monde. Ils traversaient un passage dans les collines au sud de Suno Cette partie du trajet était dangereuse, il n'y avait aucun village où s'arrêter car à l'ouest de Suno s’étirait une longue falaise jusqu'aux collines bordant les Monts Salés, à son extrémité le chemin était très sauvage et descendait tortueusement entre la paroi rocheuse, un petit ruisseau y circulait signe de l'érosion qui avait créer le passage. Sur les parois on pouvait voir les strates des différents types de roches se chevaucher. Ils étaient silencieux et fatigués quand un rugissement retentit dans les collines. Ils s'arrêtèrent brusquement levant la tête, un bruit sourd, comme si on martelait le sol s'amplifiait et semblait se rapprocher d'eux. Tout à coup une forme bondit dans fossé dans lequel ils se trouvaient, c'était une énorme créature à la peau grise, chauve qui dépassait largement les trois mètres de haut. Elle avait une forme relativement humanoïde et se tenait sur ses deux pattes. La créature s'avança et poussa encore une cri, ils reculèrent, Thragorn et Yruama dégainèrent leurs armes, Eézila s'empressa de préparer son arc et Enahpets brandi son marteau. L'homme en noir s'exclama alors :
« Qu'est-ce que c'est que ce truc ?! 
_Un troll ! Lui répondit le nain.
_On pourra jamais passer ! » s'écria le jeune aventurier.
Le troll s'avança en levant son bras droit en ouvrant sa grande main et frappa en direction du nain qui fut propulser contre la paroi rocheuse. L'elfe tira un flèche dans le cou de la créature qui se l'arracha, le ninja passa à l'attaque, en s'appuyant sur la paroi de gauche il sauta sur le dos du monstre qui l'attrapa et le jeta à terre derrière ses deux compagnons. L'eidnamron en profita et s'avança et frappa le ventre de la créature d'un grand coup d'épée. Le troll fit fit quelques pas en arrière et donna un coup du revers de la main droite à celui qui venait de le frapper qui, lui aussi, alla heurter la paroi. L'elfe tira une seconde flèche dans la joue gauche de la créature qui se dirigeait maintenant vers elle, c'est alors que le paladin se releva et chargea le monstre le frappant au genou de son marteau, un bruit d'os brisés se fit entendre, l'elfe tira à nouveau sur visage du troll qui poussait un hurlement de douleur à cause du coup du nain. Immobilisé par sa blessure le monstre bedonnant s'empara du marteau du nain et le lança plus loin sur le sentier, puis, il bloqua violemment Enahpets contre la paroi. L'elfe tira encore une flèche que le troll reçu dan le menton en essayant de l'esquiver. Tout à coup, un cri de rage retentit, un homme bondit sur le dos de la créature et asséna un coup d'épée puissant sur le crâne de celle-ci qui aussitôt relâcha le nain de son emprise et se débattit pour se débarrasser de son agresseur qui tenait bon, l'homme planta alors son épée droit dans la blessure qu'il venait déjà d'infliger, qui donna un quart de tour à droite puis un à gauche dans la tête du monstre qui tituba et tomba raide mort sur le sol. L'homme tomba au sol toujours agrippé à son arme et se releva, il mis le pied gauche sur la tête du troll et tira sur le manche pour extraire la lame du crâne de la bête. Les voyageurs se relevèrent et tout en rengainant leur armes s'approchèrent des cet homme faiblement vêtu, en effet, il portait uniquement un pagne de fourrure, dans son dos était accroché le fourreau de son épée. Il les regarda s'approcher, une fois encore c'est le nain qui pris la parole en premier.
« Merci de votre aide l'ami, cette bête était vraiment énorme, sans vous j'aurai fini en bouilli.
_De rien, en fait, il me poursuivait au début, je les rapidement distançait mais il refusa d'abandonner la poursuite, je me suis caché pour lui tendre une embuscade mais il vous a foncé dessus, il avait du sentir votre odeur. Expliqua-t-il.
_Et comment vous appelez-vous? Demanda alors le paladin.
_Je m'appelle Ymérej.
_Je me présente, Enahpets, je suis un nain paladin, voici Eézila, une elfe et deux hommes, Yruama de l'Archipel de Jade, c'est un ninja et Thragorn du royaume d'Eidnamron.
_Vous êtes un barbare, n'est-ce pas ? Interrogea le jeune aventurier.
_Oui, des Steppes Chaudes.
_Votre peuple est bien connu du mien, c'est un honneur de vous rencontrer. Dit Thragorn en serrant son poing droit sur son torse. Le barbare lui rendit son signe de respect.
_Et, dîtes-moi, où allez-vous et que faîte-vous ici ? Demanda Eézila.
_Je vais nul part en particulier, j'essaye de survivre, je suis arriver ici en vagabondant.
_Et ça ne vous tenterez pas de venir avec nous, nous en sommes en mission pour le royaume d'Ecnarf, ça peut être dangereux mais c'est bien payer, et puis c'est mieux d'être à plusieurs, de l'aide serait la bienvenue et vous aurez un endroit ou aller. Proposa Enahpets.
_Euh... pourquoi pas, c'est vrai seul c'est pas marrant. Payer combien par contre ?
_A v...vrai dire on ne sait pas mai...mais c'est le Grand Maître Niavlis qui nous a confié cette mi...mission donc la récompense sera certainement à la hauteur. Répondit le ninja.
_Moi ça me va.
_Dans ce cas bienvenue. Tu peux nous tutoyez, sinon ça va en énerver certain que je connais. Dit alors Thragorn en souriant et en désignant du pouce son ami en armure qui affirma alors :
_Ah oui ! Le vouvoiement , c'est chiant !
_Et que fait-on du troll ? S'interrogea l'elfe.
_Tu comptes l'emporter avec toi ? Se moqua le nain.
_Mais non ! Répondit-elle ne soupirant. Mais son cadavre va attirer les loups et autres charognards ça peut être dangereux pour ceux qui vont passer par là.
_Ah ouais. Reconnu-t-il. Bonne idée... pour une elfe.
_On...on a qu'à le faire rouler jusqu'en bas et p...puis on y met le feu.
_Mais ça va puer à des kilomètres à la ronde. Remarqua l'eidnamron.
_On va pas l...le traîner dans la forêt.
_Va pour le feu alors... Se résigna le jeune aventurier.
_Je vais chercher mon sac et j'arrive.
Sur ce, leur nouveau compagnon monta sur le corps du troll et sauta sur le rebord, il réapparu au bout de quelques minutes. Il attacha la bandoulière et fit signe aux autres. Ils se mirent en position et avec le marteau du nain comme levier commencèrent à pousser de toutes leurs forces. Mais la créature était trop lourde, ils la soulevèrent un peu mais n’arrivèrent pas à la retourner. Il se demandèrent si ils ne pouvaient pas le brûler ici. Ils n'y voyait pas d'inconvénient majeur même si la plaine aurait été plus pratique pour le faire. Le barbare remonta avec l'eidnamron et l'elfe pour aller cherche du bois pour le feu. Le nain et le ninja restèrent sur le chemin et parlèrent de leur nouveau compagnon, Enahpets l'avait trouver plutôt sympathique, Yruama, lui, le trouvait peu commode. Ils revinrent et répartirent le bois autour du troll et y mirent le feu avec le briquet du nain. Le cadavre du monstre mit du temps à prendre feu. Une fois sa combustion bien entamée et dégoûtés par l'odeur de la fumée le groupe continua son chemin. Ce fut au tour d'Ymérej d'essuyer les questions de ses nouveaux compagnons, il n'était pas très bavard et assez réticent de devoir raconter sa vie. Il était né dans une tribu des Steppes Chaudes, avait reçu une éducation barbare typique et avait de sœurs plus jeunes. Il avait vécu sa jeunesse au rythme de sa tribu mais un jour il entra un désaccord avec d'autres jeunes barbares qu'il pensait être ses amis, il fut drogué et lors du combat singulier contre l'un deux qui avait pour but de régler leurs différents il fut vaincu, trahi par ses forces à cause de ce qu'on lui avait administrer à son insu la veille au soir. Il fut alors chassé de sa tribu, telle était la loi barbare, il préféra alors quitter les steppes pour devenir mercenaire et découvrir le monde. Après ce rapide récit, ils cherchèrent un endroit où passer la nuit, ils s'écartèrent de la route pour s'installer dans des rochers à gauche de celle-ci, il mirent un certain temps à atteindre une petite plate forme assez grande pour s'y installer à cinq. Le vent était froid ce soir là, au chaud, enroulé dans sa cape Thragorn observait les alentours, il voyait au loin la forêt d'Argenttor et le Lac Bleu qu'il atteindrai le lendemain au soir. Le vent d'ouest semblait lui apporter le désir d'aller plus loin, il avait l'impression que son aventure irait plus loin que cette simple mission. Cet alors que le nain l'appela, il quitta ses pensées et rejoignit les autres autour du feu. Ils expliquèrent leur mission en détail au barbare, il était intrigué, mais trouvait cela un peu ennuyant et ne voyait pas trop où il y avait du danger, ce qui le décevait, pour lui attraper une jeune fille ne semblait pas très compliquer. Ils s'endormirent ensuite tôt pour pouvoir faire le trajet d'un trait le lendemain car ils restait presque quarante kilomètres avant d'atteindre le Lac Bleu.
Ils reprirent la route le lendemain tôt comme convenu, l'elfe, qui avait pris le dernier tour de garde durant la nuit les réveilla et ils commencèrent à descendre les rochers. Une fois sur la route ils savaient qu'ils n'arriveraient pas avant le coucher du soleil et que le trajet d'aujourd'hui serait long et fatiguant. Ils planifièrent dès le milieu de la matinée leur arrivée, le débat s'enclencha de nouveau. Ils hésitaient entre chercher Erialc directement ou se reposer la nuit et la chercher le lendemain. Encore une fois ils n'avaient aucune information sur elle et l'endroit où elle pouvait se trouver. Cela énervait chacun, à part Ymerej, qui n'avait commencer à y réfléchir qu'à partir de cet instant, les autres s'y cassaient les dent depuis presque deux semaines. Pour Thragorn, il fallait garder espoir qu'elle serait aux abords du lac car sinon ils pouvaient déjà rentrer chez eux, il fallait essayer autant qu'il leur était possible de remplir leur mission. Le nain et l'elfe se mirent d'accord sur ce point et appuyèrent l'opinion de l'eidnamron qui se sentait alors écouté, ce qui le rendait assez fier de lui. Le ninja émis des doutes sur leur réussite, à ses yeux il était quasi-impossible de retrouver une personne dans une zone aussi peu précise et, de plus, sans savoir si la personne qu'ils recherchaient y serait encore. Le barbare, lui, n'avait pas vraiment d'opinion et dit qu'il accomplira juste la mission. Ils mangèrent rapidement lorsque le soleil fut à son zénith ne s'arrêtant qu'un quart d'heure seulement. Ils arrivèrent exténués, à part l'elfe et le barbare, ils cherchèrent une auberge et commencèrent à dîner. Cette fois-ci, il n'y avait pas de problème de chambre, l'elfe avait sa propre petite chambre et les garçons avait deux chambres doubles, le nain avec le ninja et l'eidnamron avec le barbare. Finalement ils allèrent se coucher sans commencer leurs investigations. Le matin venu, c'est le barbare qui réveilla ses nouveaux compagnons, après le difficile réveil d'Yruama par le nain ils sortirent sans prendre de petit-déjeuner. Il décidèrent alors de se séparer pour interroger les habitants du bourg, chacun partit de son côté. Se baladant dans les rues de la petite ville de Bleuprofond, ils interrogeaient les passants et les commerçants toute la matinée durant sans aucun résultats. Thragorn s'arrêta un instant pour admirer le château sur la presqu'île, celui dominait la ville et le Lac Bleu majestueusement, cette ville lui rappelait Abrincat sa ville natale, elle aussi au bord d'un lac. L'air ambiant lui était très agréable et il se sentait un peu chez lui dans un environnement aussi familier. Il avait croisé de nombreuse jeunes filles correspondant à la description de la voleuse mais aucune ne semblait avoir la carrure d'une voleuse, il préférait se fier à son instinct. Son étrange rêve lui laissait présager que le destin le mènerait à la réussite. Il repris son chemin et son enquête. Au milieu de l'après-midi, ils finirent par avoir fait le tour de la ville et rentrèrent petit à petit à l'auberge, le ninja fut le premier à revenir suivi du nain et du barbare qui s'étaient croisés durant leur tournée, l'eidnamron fut le quatrième et l'elfe arriva une heure après lui. Ils se concertèrent sur leurs résultats respectifs, comme Thragorn, ils avaient tous vus des personnes correspondant à la description faite par Arscapin. L'elfe s'était rendu au château où elle avait demander aux gardes ce qu'ils avaient fait comme recherches et quels avaient été leurs résultats. Par deux fois la ville fut fouillée, les maisons et les commerces perquisitionnés, ceci incluant les auberge et les tavernes. On avait même fouillé les entrepôts sur le débarcadère du Lac où était stocké le poisson, le château, des fois que la voleuse aurait eu une grande audace et notamment les cachots, car oui, qui irait chercher en prison quelqu’un que l'on souhaite mettre en prison. Toutes les jeunes femmes étaient fouillées aux portes de la ville, ils le remarquèrent eux-même la veille en arrivant mais étant une elfe Eézila ne fut pas fouillée. Des renforts venus de Sipar avaient passer au peigne fin les villages aux abords du lac ainsi que les forêt environnantes avec l'aide des elfes et les grottes connues. Ils ne voyaient pas dans quel endroit elle pouvait bien se cacher. Yruama essaya de dresser la liste des lieux où on n'avait pas encore cherché, cela semblait une bonne idée, mais tout leur semblait déjà fait, le nain demanda à l'aubergiste si la ville avait des égouts, mais elle il n'y en avait pas. Pour Yruama il fallait un endroit où une jeune femme pouvait passer inaperçue et où personne n'irait chercher une voleuse. « Où trouver une jeune femme dans une ville à part parmi les habitantes du commun ? Se demanda alors l'elfe à haute voix.
_Je vois pas du tout. Dit alors le nain sur un ton déprimé, en se tenant la tête de ses de mains, les coudes sur la table.
_Moi les villes c'est pas mon truc, fit remarquer Ymerej.
_Habitantes du commun, habitantes du communs... Qu'entends-tu par l... Soudain le visage aventurier se figea. Attendez, quels sont les femmes qu'on ne considèrent pas comme faisant parti du monde commun ?
_Euh... les femmes de la noblesse, proposa l'elfe.
_Oui, mais encore ? Demanda l'eidnamron plein d'impatience.
_T'as...t'as l'air de savoir alors crache le... le morceau. Puis tout à coup de ninja se repris. Oh ça...ça y est je l'ai !
_Tu vois où je veux en venir ?
_Ouai...ouais. Si c'est là qu'elle est, y'a pas à dire, el...elle est maline.
_Bon alors c'est quoi ?! Demandèrent le nain et le barbare presque simultanément, de plus en plus impatients de savoir ce qui venait de leur traverser l'esprit.
_Où trouve-t-on de jeunes femmes en grand nombre ? Tous les trois le regardèrent, incapables de donner une réponse.
_Dit le franchement ça devient chiant, râla Enahpets.
_Un bordel. »
Lui répondit-il en ouvrant légèrement les mains et en regardant leur visages. Le nain poussa un son montrant sa compréhension, le terminant par un « C'est pas con » il se mit à rire. Le barbare n'avait pas l'air d'avoir compris, il leur dit qu'il ignorait ce qu'était un bordel. Le ninja lui expliqua de quoi il s'agissait. Il n'avait imaginer que de telles choses pouvait exister, les barbares ne pratiquant pas ce genre de pratiques. Eézila, qui même si elle n'était pas accoutumé à ce genre de lieux de par son origine, savait de quoi parlait le jeune aventurier mais ce raisonnement lui apparaissait bien comme celui d'un homme tant dans le sens de la race que du genre. Yruama se leva et alla demander à l'aubergiste où il pouvait trouver un lieu pour se détendre en bonne compagnie, cette auberge était une auberge de voyageur et le patron semblait habitué à cette question Il lui en indiqua deux, les seuls existant dans cette petite ville, il précisa que l'un était de meilleur qualité et plus grand que l'autre. Revenant à la table Yruama proposa alors de se rendre dans les deux maisons closes afin d'y chercher la voleuse. Ils sortirent alors de l'auberge après avoir demander leur chemin au tavernier. Le vent s'était levé et soufflait dans les cheveux de l'elfe, celle-ci proposa de se séparer tout en écartant une mèche qui était venu se mettre devant ses yeux, il lui semblait qu'arriver ainsi à cinq avec des armes les ferait remarquer plus qu'autre chose. Les garçons acceptèrent, il élaborèrent alors les groupes, ils leur apparu qu'il fallait essayer de s'intégrer au décors ainsi le ninja pensa que le bordel qui était un peu plus prestigieux n'avait pas pour habitude d'accueillir des barbares, il irait donc dans le second, l'elfe aurait, quand à elle fait tâche dans ce même endroit, elle irait donc dans le premier, le nain précisa qu'il lui était interdit de se rendre dans des maisons closes et que par conséquent il resterait devant le premier qui était plus grand selon l'aubergiste. Une fois de plus, la séparation finale allait se faire entre l'eidnamron et l'insulaire, c'est Enaphets qui trancha affirmant que, d'apparence, Thragorn semblait plus aisé qu'Yruama ce qui le désignait pour se rendre dans le premier. L'elfe approuva, le ninja déçu, lança un regard noir à l'aventurier barbu qui fut surpris par une telle marque d'agressivité alors qu'ils ne s'étaient même pas disputé. Faisant signe au barbare de le suivre et sans protester Yruama se retourna et ils se dirigèrent vers le second. Le groupe restant pris alors la direction de la première maison de plaisir, la nuit n'allait pas tarder à tombé et la ville à plonger dans son dîner ne se doutant guère de ce qui se tramait au dehors, où, dans ses rues, une lourde chaleur humide annonçait un orage poussé par un vent venant anormalement du sud dans cette région protégé par les montagnes au nord et au sud. Ils arrivèrent devant un bâtiment en pierre ornée de banderoles de draps rouges le long de la façade, marque significative de ce genre d'établissement. Le nain se stoppa alors
« Je ne vais pas plus loin, allez-y, moi je vais faire le tour pour voir si il n'y a pas une porte par derrière par laquelle elle pourrait s'enfuir au cas où elle serait là-dedans.
_Bon bah... allons-y », répondit Thragorn, hésitant.
« Oui... », ajouta l'elfe en soupirant.
Le jeune aventurier posa alors la main sur la poignée et entrepris d'ouvrir la lourde porte en bois. Ils entrèrent alors et une petite clochette retenti. Il referma la porte derrière Eézila, ils se trouvaient dans une grande pièce parsemée de banquette et de sièges qui semblaient très confortables, l'endroit était luxueux, pour sur, pensaient alors les deux nouveaux venus sans savoir que l'un et l'autre le pensait également. Une femme vêtue de manière élégante et assez riche s'avança vers eux pour les accueillir, elle frappa dans ses mains et d'autres femmes entrèrent dans la pièce, celles-ci étaient vêtues de simple robe simple et la plupart avait une épaule dénudée. La première femme se présenta comme étant la propriétaire, elle remarqua alors la singularité de la présence de l'elfe, elle les invita a s'installer sur un divan recouvert de coussins rouges et dorés. Elle fit alors mettre ses filles en lignes face à l'étrange couple qui venait d'entrer, elles fixaient leur futurs clients de regards malicieux et enflammés, leur esquissant de petits sourires complices. La tenancière pris alors la parole :
« Chers visiteurs, soyez les bienvenus parmi nous, mon nom est , il est étrange de voir une représente de votre peuple venir chez nous. » Dit t-elle en regardant l'elfe et la fixant en attendant une réponse. Eézila chercha alors quelque chose à lui répondre mais ne trouvait rien.
« Oui, elle a grandi à l'écart de son peuple, élevée par des humains à Sipar, elle a connue les vices tout comme moi ou comme vos filles là. Il désigna la ligne devant lui. Je peux vous garantir qu'elle s'y connaît. » affirma l'eidnamron en souriant à son amie qui lui rendit un sourire complice, comme celui des filles alignées.
« En ce cas je vous laisse choisir parmi elles celle qui fera votre plaisir. En voulez une ou plusieurs ? Voulez-vous être tous deux séparés ou bien ensemble ? » Ils ne s'étaient pas préparés à de telles questions, il sembla alors à Thragorn qu'il valait mieux être à deux pour capturer la voleuse.
« Nous préférons rester ensemble. Pour le reste, je laisse le soin à mon amie de choisir celle qui lui plaira. » Il se tourna vers l'elfe et d'un petit signe de tête lui demanda de se lever pour observer les filles alignées. En lui adressant de nouveau un sourire elle se leva et passa en revue les filles, la première était brune et plutôt grande, la seconde blonde comme elle mais plus petite, à sa gauche la troisième était elle aussi brune, tout comme la quatrième et la cinquième, la sixième et dernière de la file était châtains, plutôt petite par rapport à l'elfe. Toute avait un regard particulièrement aguicheur et provocateur sauf elle, il était plus réservé, si c'était elle qu'ils recherchaient elle était sans doute bien meilleure voleuse qu'actrice quoi qu'on pourrait quand même s'y tromper si l'on n'a pas la vision d'une elfe. Elle était la seule a correspondre à la description faite par Arscapin. Eézila se tourna alors vers al tenancière :
« Avez-vous d'autres filles, autres que celles-ci ?
_Oui elles sont actuellement prises. Pourquoi celles-ci ne vous conviennent pas ? Demanda-t-elle un peu inquiète.
_Non je crois avoir fait un choix, mais j'aimerais les voir après si possible.
_Bien sur, je vous les amènerait dès quelles auront finis avec leur client. Laquelle prenez-vous ?
_Celle-ci. Dit l'elfe en regardant la dernière et en passant sa main dans les cheveux comme pour montrer qu'elle l'attirait.
_Très bien, montez à l'étage, les chambres y sont plus grandes. Ce n'est pas encore l'heure de pointe tant qu'il y a de la place profitez en. Je vous souhaite une bonne séance. Je vous laisse entre les mains de Kila » Dit-elle dans un sourire poli, puis elle renvoya les autres filles en tapant dans ses mains comme elle les avait appelé.
Kila invita les deux visiteurs à la suivre, ils montèrent un escalier en bois qui se trouvait à gauche de la pièce. Une fois à l 'étage on entendait des rires de filles mêler à des voix d'hommes, ils suivirent le couloir tout au long duquel, sur les portes des chambres occupées et d'où émanait toutess sortes de bruits, était accroché un foulard rouge à un gros anneau en fer pour signifier l'occupation ou non de la pièce, il passa trois portes avec un foulard puis elle les fit entrer dans une chambre située à droite du couloir. La chambre possédait un grand lit recouvert de coussins violets, rouges et dorés. La jeune femme referma la porte derrière eux, elle avait des yeux bleus, son teint était pâle mais ses yeux brûlaient d'un feu indescriptible ni par Thragorn, ni par Eézila. Elle s'approcha de l'eidnamron en caressant son épaule et en le fixant dans les yeux.
« Par quoi souhaitez-vous commencez voyageurs ?
_Comment savez-vous que nous sommes des voyageurs ? Lui répondit-il.
_Je vois rarement des gens de Bleuprofond avec des armes et des tenues de voyage. » Elle caressa le cuir de la tenue de l'eidnamron. « Vous avez du voir beaucoup de choses par delà le monde. » Sur ces mots elle déposa un baiser sur le cuir. Il fut un peu troublé.
« Tu...tu vois beaucoup de voyageurs ici ? L'elfe ressentit un profond agacement à voir l'eidnamron faiblir face aux provocations de la jeune femme.
_Oui, il passe beaucoup de marchands venant du monde entier pour commercer avec les elfes » Elle se tourna vers l'archère, posez donc vos armes belle guerrière et détendez-vous vous êtes en sécurité ici.
« Ces marchands ont du te parler et te montrer des choses totalement incroyables pour toi, non? » demanda l'elfe en laissant son arc et son carquois sur le lit. Kila caressa son épaule gauche dénudée en s'approchant d'Eézila. Elle rapprocha son visage du sien leur nez se touchait presque, son regard brûlait toujours.
« Oui, des animaux venus des territoires sauvages, des tissus de toutes les couleurs et de toutes les douceurs, des fruits si sucrés qu'on sentait le goût dans la ouche sans même les croquer, des histoires extraordinaires, j'ai vu une épée tellement grande et tellement belle, scintillante à l'éclat du soleil qu'elle n'aurait pu appartenir à personne d'autre qu'a un roi.
_Et des bijoux tu en a vu des bijoux ?
_Oui des des colliers et des bracelets des bagues serties de pierres précieuses, de l'or et de l'argent brillant de milles éclats.
_Eux aussi appartenant à des rois je suppose ?
_Peut-être... qui sait... » Elle approcha pour l'embrasser dans le cou, c'est alors que Thragorn sorti de la transe qui l'avait prise en raison de la scène qui se jouait devant lui et juste avant que ses lèvres ne touche la peau de son amie il pris Kila par la taille et la serra contre lui. Elle se retourna alors et mis ses bras autour de son cou. Il la questionna à nouveau :
« Tu n'aurais pas vu un pendentif par hasard ? Avec un diamant.
_Non, pourquoi ? Mais arrêtez de poser des questions ce n'est pas ainsi que le désir vient.
_Parce qu'il se trouve que tu ressembles étrangement à une fille qui aurait en sa possession un pendentif orné d'un diamant, un pendentif qui ne lui appartient pas. » Il la prit alors fermement par les bras. L'elfe s'approcha et la fixa de son regard perçant comme une flèche. Elle se débattait, tentait de se dégager de l'emprise de l'aventurier, tout à coup son regard croisa celui de l'elfe et ne put s'en détacher.
« Avoues ! Quel est ton véritable nom ?
_Pour le savoir il faudra m'attraper ! »
Sur ces mots la jeune femme lança son genou dans l'entre-jambe de l'aventurier qui se plia en deux presque instantanément et lâcha prise. Elle pris alors la fuite par la porte, Eézila se lança à sa poursuite tandis que Thragorn, immobilisé, continuait de se tordre de douleur. Elle se mit à dévaler les escaliers, traversa la pièce et disparu derrière un rideau sous les yeux de la patronne et de ses filles. Talonnée par l'elfe, elle franchie deux petites pièces pour arriver dans une sorte de dortoir ou dormait et vivait les filles de joies au quotidien, elle s'approcha d'une paillasse, saisi un sac au passage et ouvrit la fenêtre se trouvant au fond de la salle et l’enjamba habilement. L'elfe la suivait de quelques pas, la rapidité de sa cible la surprenait, néanmoins elle gagnait peu à peu sur elle, elle se rendit compte que dans la précipitation elle avait oublié ses armes, mais elle continuait de courir. Elles s'éloignèrent rapidement du bordel à travers les rues, le soleil se couchait, Enahpets les aperçut et hésita à les suivre, ses petites jambes ne pouvant suivre une telle allure, l'absence de Thragorn l'inquiéta, il frappa à la porte. La patronne ouvrit et découvrit le nain, étonnée une fois de plus, elle lui demanda ce qu'il voulait, il lui demanda ce qui s'était passé, elle lui expliqua brièvement, ils entendirent alors le bruit de pas rapides venant de l'escalier. Thragorn apparu derrière la tenancière, les armes de l'elfe dans les mains, esquissant une grimace du à la douleur toujours présente il demanda où étaient l'elfe et la voleuse, le nain lui indiqua la rue qu'elles venaient d'emprunter. Il sortit du bordel et fit signe à son ami de le suivre, il marchait au même rythme qu'Enahpets. La poursuite mena l'elfe vers les portes de la ville qui débouchent sur le débarcadère aux bords du lac Bleu, elle n'arrivait pas à gagner assez de terrain pour sauter sur sa cible et la plaquer au sol, celle-ci venait de reprendre de l'avance au tournant d'une rue. A l'approche des deux femmes les gardes semblèrent très surpris, les cris de l'elfe leur demandant d'attraper la fuyarde les sortir de leur étonnement, l'un d'eux se précipita à sa rencontre. Dès qu'il fut assez proche elle brandi son sac et frappa le garde à la tête qui tomba à la renverse, elle continua sa course vers les deux autres gardes restant, celui de gauche dégaina son épée et la somma de s'arrêter, elle fonça une fois de plus droit devant elle et, au dernier moment, se laissa glisser sur le sol entre les deux gardes et continua de fuir. Eézila passa entre les deux hommes les écartant de ses bras, ses yeux perçants de lâchaient pas sa cible qui rentra à l'intérieur d'un entrepôt, elle la suivit mais quand elle pénétra à l'intérieur la lumière disparu car il n'y avait aucune fenêtre. La faible lueur passant par la porte éclairait à peine les étagères sur lesquelles reposaient des poissons comme le laissait penser l'odeur qui se dégageait dans la pièce. L'elfe s'avança légèrement, elle réfléchit et se dit que si elle avançait la voleuse pouvait en profiter pour la contourner et s'enfuir, elle resta donc devant la porte.

De leur côté Ymerej et Yruama sortirent de l'autre bordel, ils avaient interroger chaque fille correspondant à la description, mais ils avaient finis par se rendre compte qu'aucune d'entre elles n'était celle recherchée. Ils prirent la direction de l'auberge, et, une fois arrivés ne virent pas leurs compagnons, ils décidèrent alors de les rejoindre. Arrivés, ils entrèrent et demandèrent à la patronne où ils étaient passés. Elle leur fit un bref récit et leur indiqua le chemin qu'ils avaient emprunté. Le barbare et le ninja la saluèrent et suivirent ses indications. Ils arrivèrent devant l'entrepôt et découvrir leurs amis devant l'entrée en train de parler à voix basse. Ils approchèrent et Yruama demanda ce qu'il se passait en murmurant. Eézila expliqua la situation et proposa son idée. L'un d'entre eux resterai à la porte pendant que les autres rentreraient pour la débusquer. Ils choisirent Ymerej pour garder l'entrée et les autres entrèrent, les tonneaux remplis de poissons étaient empilés les uns sur les autres suffisamment haut pour qu'une fois séparés il ne pouvaient plus se voir, il y avait deux rangées de tonneaux et donc trois allées, ils se séparèrent, l'elfe alla au milieu, ses yeux lui permettait de voir dans la nuit comme en plein jour, Yruama pris à droite et Thragorn à gauche avec Enahpets. Chacun avança prudemment et en silence. Le barbare vit ses amis disparaître peu à peu dans l'ombre, restant aux aguets il écoutait chaque bruits de pas, les poings serrés, impassible il attendait. Ils avançaient à peu près à la même allure, chaque pas de plus signifiait que le moment où il allait tomber sur la voleuse se rapprochait d'eux. L'elfe atteignit le fond de la salle, le ninja surgit à sa droite et les deux autres à sa gauche presque en même temps. Elle grimpa sur les tonneaux pour voir si, la jeune femme ne se cachait pas au dessus d'eux, personne. C'est alors qu'Yruama surpris un faible trait lumineux au sol. Il posa la main sur le mur à l'endroit d'où provenait la lumière, il poussa et le mur de bois s'ouvrit, il découvrit une petite porte par laquelle on pouvait passer en rampant. Alertant ses amis de sa découverte, il sortit en courant de l'entrepôt et alla sur les quais, il fouilla chaque recoins tandis que ses camarades le suivait. Eézila scruta le lac et vit quelque chose bouger à la surface, une petite forme se déplaçant vers l'ouest en longeant les rochers du château.
« Là-bas ! », cria-t-elle en montrant la forme qui se déplaçait.
«  Vite il faut la poursuivre !, ordonna Thragorn.
_Quoi, à la nage ? Demanda Enahpets.
_Mais non, en bateau.
_Tu vois un bateau toi ?, interrogea le ninja.
_Y'a qu'à prendre une barque.
_Mais, elles ne sont pas à nous ! s'offusqua le nain.
_C'est ça ou la perdre. Rappelles-toi qu'on essaye de sauver des vies.
_Mouais... Pour une fois, on va dire que ça marche. »
C'est alors que, lassée, par la conversation de ses compagnons l'elfe plongea dans le lac et se mit à nager en direction de la fuyarde. L'eidnamron se dirigea vers une barque suivit des autres, il y monta, rapprocha l'embarcation du bord pour aider le nain à y grimper, le barbare, hésita légèrement puis monta à son tour, l'aventurier s'installa et pris les rames, l'homme en noir détacha la corde qui retenait la barque à l'embarcadère et ils se mirent à suivre les nageuses. L'elfe nageait le plus vite qu'il lui était possible, sa cible semblait l'avoir repérer car elle venait d'accélérer l'allure. Bientôt elle atteignit le rivage, en dehors de la ville et repris la course à pied. Tandis qu'elle nageait Eézila ne la perdait pas de vue, la suivant du regard, elle finit par arriver elle aussi sur la berge, elle essora ses cheveux trempés et couru elle aussi. Sur la barque l'eidnamron ramait de toutes ses forces avec efficacité, ses bras s'étaient habitués à cette besogne lors des journées passées à la pêche avec son cousin. Se tenant à l'avant le ninja bondit avant que la barque ne soit totalement arrivée sur le rivage. Il se mit à suivre l'elfe, suivit de ses trois compagnons peu après.
La lune éclairait la surface du lac ainsi que la façade du château de Bleuprofond. Sur une petite pointe au dessus du Lac Bleu, restait immobile, une ombre, enveloppée dans un manteau de velours sombre. Elle fixait les calmes ondulations de l'eau quand des bruits de pas rapides arrivèrent de sa droite, elle se retourna calmement et vit une jeune femme courir vers elle. Celle-ci, haletante s'approcha lentement de l'ombre et s'adressa à elle en sortant un objet de son sac et en lui tendant. Le cristal du pendentif scintillait à la lumière de la lune et éclairait le visage de l'ombre, une peau sombre, pourpre, des yeux rouge sang et de longs cheveux noirs.
« J'ai ce que vous m'avez demandé, mais ils sont après moi, ils me suive, ils arriveront dans quelques instants. Dit la voleuse en reprenant son souffle.
_Merveilleux... Je vais enfin pouvoir commencer. » Répondit une voix de femme, elle s'empara du pendentif, sorti une sacoche de sous son manteau et lui donna. « Voici votre or, comme convenu. Mais je ne vous attendais pas aussi tôt. Nous avions dis à minuit.
_J'ai été obligé de fuir, ils m'ont trouvé, ils arrivent.
_Qui arrive ? Des gardes ?! Vous croyez qu'ils me font peur ?
_Non, des espèces d'aventuriers ou quelque chose du genre, ils sont au moins trois et ils me suivent de près.
_Cela n'a aucune importance. Prenez votre cheval et filez. »
Elle s'avança vers deux chevaux noirs attachés à un arbre en détacha un et lui tendis les rênes, la voleuse les saisi quand Eézila surgit de derrière un arbre l'arc tendu en direction de la jeune femme.
« Ne bougez plus et lâchez ce cheval ! Ordonna-t-elle.
_Tiens, une elfe. » Dit alors l'ombre encapuchonnée. Yruama arriva alors lui aussi aux côtés de l'elfe et dégaina ses sabres. « Et un homme de l'ordre de la Nuit, étrange duo, où est le troisième ?
_Les...les trois autres arrivent, rendez-vous ! Somma le bègue.
_Cinq alors, parfait, cela sera amusant. » Affirma-t-elle d'un ton hautain, puis elle s'adressa à la jeune voleuse. « Vous pouvez partir, votre travail est terminé ».
Son acolyte enfourcha alors sa monture, lui fit faire demi-tour, s’apprêta à l'éperonner quand une lumière jailli de la bague d'Enahpets faisant cabrer l'animal qui envoya sa cavalière surprise au sol. Lui, Ymerej et Thragorn arrivèrent aux côtés de leurs amis les armes à la main. La femme encapuchonnée leva alors le bras et projeta en arrière le groupe. « De la magie ! » s'écria l'Eidnamron, le barbare se releva et couru vers la femme l'épée levée, elle leva sa main gauche dans sa directionet le stoppa dans sa course, ses jambes et ses bras étaient immobilisés. Thragorn et Yruama se jetèrent eux aussi à l'assaut, elle les projeta à nouveau en arrière. La voleuse se releva, tandis que l'elfe décocha une flèche vers la magicienne qui la dévia d'un geste du revers de la main. Le nain s’avança alors à sont tour, sa bague en avant, elle diffusait un halo blanc qui bloquait la riposte de son adversaire. Frustrée de cette parade, la femme au manteau tendis la main droite et de ses doigts jaillirent des éclairs violets qui vinrent frapper contre le bouclier de lumière et stoppèrent le nain. Elle rangea le pendentif dans son manteau, cessa son attaque et relâcha son emprise sur le barbare puis couru jusqu'au cheval, l’enfourcha à son tour et pris la fuite avant que le paladin n'est le temps d'arrêter l'animal, elle disparue alors dans la forêt bordant le lac. Ymerej, enfin libre se précipita sur la voleuse qui tentait de détacher le deuxième cheval et la plaqua au sol. Les autres se dépêchèrent de le rejoindre, le ninja l'aida à la relever et chacun d'eux la saisir par un bras en la tenant fermement.
« Qu'est-ce qu'on fait pour l'autre ? Elle a le pendentif. Demanda alors le nain.
_Inutile de la poursuivre, il n'y a qu'un seul cheval et elle est trop dangereuse pour l'affronter seul. Répondit l'elfe. Mais au moins nous avons la voleuse. Maintenant tu vas répondre. Quel est ton nom ? » Demanda-t-elle en la fixant. Aucune réponse. « C'est Erialc, n'est-ce pas ?
_Réponds ! Lâcha sèchement Yruama.
_Peut-être que tu préfères te faire interroger par les gardes et le bourreau. Intervint alors Thragorn.
_Peut-être que tu préfères un autre coup de genou là où je pense. » Il lui attrapa la gorge et la serra, Enahpets posa alors a main sur l'épaule de son ami et lui dit calmement :
« On a besoin d'elle vivante, lâche là Thragorn. » Il relâcha alors prise et tout en adressant un regard assassin à la jeune femme il se retourna.
_De toute manière elle finira bien par rencontrer les gardes puisque nous devons poursuivre sa commanditaire, ils la ramèneront à Sipar. Nous verrons ce qu'elle fera face au roi. Dit Thragorn.
_Tu crois vraiment que ce vieillard lui fera peur ? Demanda l'elfe.
_Lai...laissez moi seul a...avec elle.
_T'es sur ? Demanda alors le nain.
_Oui, m...mais d’abord il faut l'attacher.
_Et avec quoi ? Nos affaires sont à l'auberge.
_Ah merde ! Pesta l'homme en noir.
_Je peux la tenir si tu veux. Proposa le barbare.
_Ça marche.
Eézila, Enahpets et Thragorn s'éloignèrent alors tandis qu'Ymerej passa derrière la voleuse et lui tenait fermement les bras. Yruama faisait face à la jeune femme la fixant, lui aussi, dans les yeux. Il lui demanda de nouveau quel était son nom, une fois de plus elle resta silencieuse. Il demanda ensuite qui était cette femme à qui elle avait remis le pendentif. Toujours rien.
« Tu...tu es tenace n'est-ce pas ?
_Quoi que je dise je finirai en prison alors autant me taire.
_Je n'ai pas l'in...intention de te faire du mal mais le bourreau, c'est différent.
_Elle a dit que le roi ne fera rien et elle a raison, ce vieillard ne me fera pas torturé. Il passe son temps à dormir, ça n'a pas été très difficile de lui voler le pendentif d'ailleurs.
_Peu...peut-être que...que lui non. Mais il a d...des conseillers, des nobles, qui n'hésiteront pas une seconde. » Il se leva et tourna autour de la voleuse puis il reprit. « De plus, ce que tu a...as voler est très important, ils...ils emploieront tous les moyens, quitte à te faire v...violer par toute l'armée d'Ecnarf. Tu imagines des....des milliers d'hommes faisant la queue rien que pou...pour te passer dessus. Mai...mais on peut t'épargner ça si tu nous répond. » Il s'arrêta de tourner, de nouveau face à elle, il lui reposa la question de son nom.
« J’avoue que tes menaces sont convaincantes, mais tu n'as aucun moyen de contrôle sur ce qu'ils me feront. De plus je ne crains rien » Une pointe de peur et perça la carapace de son regard impassible.
_Qu...qu'est-ce qui te fais si peur ? » La peur s'empara peu à peu de son visage, ses traits se détendirent sous la pression qu'elle exerçait sur la jeune femme.
_La femme à qui j'ai remis le collier, vous avez vu de quoi elle étais capable. Si je parle, elle viendra me tuer.
_A....a mon vais elle des projets qui lui son...sont plus importants. Qui est-elle ?
_Je ne connais pas son nom mais je pense que que je sais quelque chose qui pourrait vous aider à la trouver.
_Qu...que sais-tu ? Thragorn et ses compagnons, qui observaient la scène se rapprochèrent, ayant compris que la voleuse passait enfin aux aveux.
« Quand je l'ai rencontré il y a un mois, elle sentait une odeur étrange et désagréable, très forte, ce soir aussi, c'était la même odeur.
_ Et d'où penses-tu que cela provienne ? Interrogea l'elfe.
_Une fois j'ai volé un alchimiste et parmi toutes les fioles et toutes les produits qu'il y avait il y avait quelque chose qui avait la même odeur, je ne connais pas nom mais c'était jaune presque doré.
_Du souffre ! S'écria le nain.
_Les marécages. Ceux dont tu m'a parlé à Suno, ça doit-être la sorcière ». Il marqua une pause et repris. On est pas dans merde !
_Sais-tu pourquoi elle voulait le pendentif ? Repris Yruama.
_Non, je ne pose pas de question. On me donne une cible, je vole l'objet et je prend mon argent.
_Et quel est ton véritable nom ? Ce n'est pas Kila. Demanda une fois encore Eézila.
_Kila est mon pseudonyme, je l'utilise pour me faire oublier en me faisant passer pour une catin, tout le monde se fiche des prostitués c'est facile. Je m'appelle Erialc.
_Ah ! Enfin ! Poussa Thragorn dans un souffle de soulagement. »

Ils reprirent alors le chemin de la ville, remirent leur prisonnière au château en demandant à ce qu'elle soit ramener à Sipar au plus tôt pour y être jugée. Il retournèrent ensuite à leur auberge afin de se reposer de cette journée chargée. Avant d'aller dormir, ils s'installèrent à une table afin de discuter de la suite de leur mission. Ils avaient mis la main sur la voleuse mais le pendentif avait disparu entre les mains de la sorcière. Erialc leur avaient dit à quoi elle ressemblait, elle ne semblait, en effet pas humaine. C'est Eézila qui apporta la réponse ce qu'était cette femme. Elle expliqua qu'il s'agissait d'une elfe noire, des elfes qui, il y a 5469 ans étaient partis coloniser le Bois des Délaissés qui était alors une splendide et verdoyante forêt que l'on nommait alors le Bois de l'Orient. Mais quand ils commencèrent à s'installer ils furent frappés par une terrible malédiction d'un pouvoir ancien de créatures connues sous le nom de Kallagars. Il se transformèrent alors en des créatures au teint sombre et aux yeux rouges, haïssant ce qu'ils étaient avant. En racontant cela l'elfe fut pris d'une chair de poule que remarquèrent ses compagnons. Thragorn affirma qu'il fallait récupérer le pendentif et que pour cela, selon Enahpets, ils devaient se rendre dans les marécages de Souffre où elle vivait et où elle devait très certainement se rendre. Yruama était d'accord mais demanda comment ils comptaient vaincre la sorcière à la vue de ce qu'elle leur avait fait subir tout à l'heure. Thragorn insista sur le fait qu'il ne devait pas se laisser décourager et qu'ils trouveraient certainement un moyen plus tard et qu'il suffisait de le lui dérober le pendentif, il n'était pas forcément nécessaire de vaincre la sorcière. Le paladin rappela qu'ils n'avaient pas le choix et que tel était leur mission puis il proposa d'aller dormir car le voyage serait difficile jusqu'au marécage. L'eidnamron et l'elfe approuvèrent, Ymerej restait indifférent, quant à Yruama il reprocha à ses compagnons qu'ils perdaient un temps précieux mais alla tout de même se coucher.
Ils se réveillèrent le lendemain matin alors que le soleil s'était levé depuis déjà trois heures. L'elfe et le barbare furent les premiers à être prêt, suivis par Thragorn, puis le nain qui fut surpris de ne pas trouver le ninja avec les autres, il alla donc le réveillé. Quand il fut prêt à son tour il subit les commentaires de Thragorn de leur avoir fait la moral la veille et de se lever en dernier, celui-ci lui répondit un « La ferme ! » qui laissait paraître le fait qu'il n'était pas totalement réveillé mais aussi la rancune et l'antipathie qu'il avait à l'écart du jeune aventurier du nord. Ils mangèrent rapidement et reprirent alors la route, toujours vers l'ouest. Enahpets faisait la tête à l'idée de voir encore plus d'elfes, cette perspective réjouissait, au contraire, l'eidnamron qui était impatient de voir la magnifique forêt d'Argenttor et ce qu'elle renfermait, il espérait en profiter avant d'entrer dans le territoire inhospitalier qu'était les marécages. Ils quittèrent Bleuprofond, ils n'avaient que deux jours de voyage pour atteindre la forêt, la suite pouvait poser des difficultés d'après Eézila qui rappela qu'il était facile de se perdre dans cette partie de la forêt qui était laissé en grande partie à l'abandon. Mais cette fois-ci à la différence du départ de Sipar et de Suno le nain n'essaya pas de faire de l'humour pour détendre l'atmosphère du groupe. Thragorn et l'elfe réfléchissait à propos du ninja. Elle, se demandait ce qu'était l'Ordre de la Nuit dont avait parlé la sorcière la nuit précédente, lui, cherchait un moyen de contrecarrer l'opinion de l'homme en noir qui aimait tant s'opposer à lui. Son regard se posa alors sur Ymerej qui marchait à l'avant du groupe, il se rapprocha de lui et entama la conversation tandis que la mer de feuilles d'Argenttor s'étendait devant eux.

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